En juin 2023, Nicolas Bedos est placé en garde à vue pour l’agression sexuelle présumée d’une femme quelques semaines plus tôt, lors d’une soirée. L’année suivante, l’auteur est condamné à une année d’emprisonnement dont six mois avec sursis : il annonce faire appel de cette condamnation avant de se rétracter en janvier 2025.

« Aujourd’hui, je raconte »

Reconnu coupable d’agression sexuelle, le quadragénaire a décidé de raconter son expérience dans un livre : « Je me suis tu pendant deux ans. Deux ans de honte, de colère et de doutes. J’ai reconnu mes fautes, accepté ma peine. Aujourd’hui, je raconte. Non pour me justifier, mais pour tenter de comprendre ce qui m’a conduit à cette chute — et ce qu’elle révèle de nous, de moi, de notre époque », a-t-il écrit dans un post Instagram, précisant que la sortie de son ouvrage est prévue pour le 7 mai.

L’auteur a également dévoilé la quatrième de couverture de son livre, ainsi que le bandeau qui l’accompagne. Ce qui semble avoir également motivé Nicolas Bedos à écrire est la volonté de présenter sa version des faits à sa fille Joséphine, née en 2023 : « Un jour viendra, ma fille, où tu te poseras des questions. Tu iras sur internet glaner des infos sur ton père. C’est en prévision de ce jour que j’ai écrit ce livre. »

Le dos du livre révèle l’extrait d’un dialogue, dans lequel il s’auto-analyse. « Tu n’as pas pris conscience que le temps avait passé, qu’une boîte de nuit n’est pas une foire et que l’époque n’excuse plus ce que certains minimisaient », peut-on lire. Une affirmation écrite par lui même à laquelle il répond « Je l’admets ». « Si les galères qui t’attendent peuvent en dissuader d’autres de devenir des types comme toi, tu auras servi à quelques chose », peut-on également lire. Outre le jugement de sa fille, Nicolas Bedos semble espérer que son récit pourra « dissuader » d’autres hommes qui pourraient se comporter comme il l’a fait.

Un ouvrage qui divise avant même sa sortie

Dans l’espace commentaire, sa démarche est largement saluée : « Bravo, c’est très courageux », « Bravo pour ce livre et votre remise en question », « Reconnaître ses torts demande du courage, de l’humilité et une grande force intérieure », « C’est rare quelqu’un qui fait son mea culpa », peut-on notamment lire. Yannick Noah, ex tennisman international reconverti dans la chanson, a également tenu à apporter son soutien à Nicolas Bedos, en écrivant « Courage my friend ».

Mais si certains le félicitent, d’autres internautes ont dénoncé l’aspect mercantile de cette initiative : « Vous n’aurez pas un centime de ma poche ! », « J’espère que les bénéfices iront à des associations de défense des victimes d’agressions sexuelles et sexistes », « Encore une carrière brisée, un « fils de » qui va faire du fric avec ses comportements délinquants et qui à table ouverte dans tous les médias. Fais-toi oublier, ce sera plus décent », « Tous ces gens connus se croient tout permis. Ça me dégoûte (…) en plus ça se fait de la thune avec ce livre. Il faut le boycotter ! »