Par
Rédaction Paris
Publié le
5 mai 2025 à 15h57
Nouveau volet dans l’affaire du rapport biaisé du collège Stanislas. Alors que le 21 mai 2025, les inspecteurs de l’Éducation nationale qui ont mené en 2023 l’enquête dans l’établissement scolaire parisien seront auditionnés par une commission parlementaire, l’inspection générale de l’Éducation accusée d’avoir édulcoré un rapport s’est défendue.
Une deuxième lettre transmise par une ancienne inspectrice
Selon une déclaration reçue par l’AFP ce lundi 5 mai 2025, l’inspection générale de l’Éducation (IGESR) a assuré n’avoir pas modifié le document après sa validation collégiale, pour en retirer ou atténuer des accusations d’homophobie, racisme ou sexisme.
« Le rapport d’inspection n’a fait l’objet d’aucune modification après sa validation collégiale. Le rapport transmis à l’autorité ministérielle correspond à la version validée par l’ensemble des inspecteurs généraux missionnés, à l’issue des relectures », a affirmé le service.
La semaine dernière, la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires a notamment annoncé qu’elle allait auditionner les inspecteurs de l’Éducation nationale qui avaient mené en 2023 une enquête au collège parisien Stanislas après la réception d’un courrier d’une inspectrice ayant mené ces contrôles.
La députée socialiste Fatiha Keloua Hachi expliquait avoir reçu une lettre qui présentait des éléments laissant entendre que le rapport de l’IGESR avait été « édulcoré par rapport aux témoignages recueillis lors de cette inspection, et notamment autour […] du climat plutôt homophobe et raciste de l’établissement ».
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Fait nouveau, la Commission d’enquête parlementaire a par ailleurs reçu un nouveau courrier comparable au premier de la part d’une seconde inspectrice, elle aussi désormais à la retraite.
Une plainte déposée par une ancienne élève
Dans sa déclaration transmise à l’AFP lundi, l’IGESR fait par ailleurs référence au « courrier de transmission » accompagnant le rapport au ministre de l’Éducation de l’époque. Celui-ci est au cœur des spéculations. Des hauts fonctionnaires de l’Éducation nationale sont soupçonnés d’avoir volontairement atténué des faits constatés à Stanislas par l’équipe des inspecteurs.
« Rédigé sous la responsabilité du chef de service et (ayant) pour unique objet de présenter une synthèse des conclusions », le courrier n’a aucune « valeur juridique », a mis en avant l’IGESR.
« Les inspecteurs généraux ont entendu une centaine de témoins, ils n’ont pas repéré d’homophobie systémique », avait affirmé la désormais n°2 du ministère de l’Éducation nationale, Caroline Pascal, ex-cheffe de l’IGESR et auteure du « courrier de transmission » lors de son audition devant la commission d’enquête fin mars.
Une ex-lycéenne qui dénonçait une discrimination dans son exclusion en juin 2022 de l’établissement privé parisien Stanislas, a par ailleurs déposé plainte pour faux visant les conclusions possiblement « édulcorées » du rapport d’inspection, a appris l’AFP.
Avec AFP.
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