Après trois victoires consécutives à Jerez, Pecco Bagnaia n’a pas été en mesure de dicter sa loi cette année en Andalousie. Incapable de rivaliser avec Álex Márquez pour remporter le Grand Prix, il a également été devancé par la Yamaha de Fabio Quartararo, qui avait précédemment battu tout le monde à l’heure où se jouait la pole position. Dans le format sprint, déjà, Bagnaia avait dû se contenter de la troisième place, bien loin des espoirs qu’il nourrissait de longue date pour ce premier rendez-vous européen.
« Pecco n’a pas répondu aux attentes », tranche Gigi Dall’Igna dans son habituelle chronique d’après-course, « d’abord parce qu’il nous a toujours habitués à de meilleures performances le dimanche que le samedi, mais aussi en raison du courage et de la détermination dont il a fait preuve lors de ce spectaculaire premier tour. Dans le rythme de course, il n’a cependant pas eu la vivacité que nous attendions tous, ni les pics qui sont nécessaires pour qu’il puisse à nouveau se battre au sommet. »
« Du point de vue du championnat, il a obtenu une troisième place précieuse, qui est venue grossir son capital, mais il n’en reste pas moins que nous devons impérativement nous améliorer », ajoute le directeur général de Ducati Corse.
Gigi Dall’igna
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Si l’idée d’un effort collectif à accomplir transparait dans les propos du patron de l’équipe, elle est clairement mise en avant par Claudio Domenicali, administrateur délégué du constructeur. « Pecco avait gagné les trois dernières courses à Jerez et cette troisième place est trop peu pour lui », a commenté celui-ci auprès de GPOne. « Malheureusement, la moto ne lui transmet pas les sensations qu’il voudrait pour dépasser comme il nous y avait habitués l’année dernière. Nous travaillons donc pour résoudre la situation. »
Bagnaia lui-même en a clairement appelé à une aide de son équipe. D’une part, pour tenter de venir à bout de ses difficultés dans le format sprint, qui le poursuivent d’une saison à l’autre, mais aussi pour retrouver une efficacité dont la GP25 semble le priver, notamment dans les freinages. Après des circuits qui lui étaient peu favorables en ouverture de championnat, les deux week-ends passés à Losail et Jerez sont vus comme une alerte sérieuse pour un pilote qui, l’an dernier, avait été capable de remporter 11 Grands Prix.
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Un « excès de confiance » pour Márquez
La contre-performance de Pecco Bagnaia, désormais récurrente d’un circuit à l’autre, fait ostensiblement tiquer dans le garage rouge. Les patrons du programme Ducati se montrent en revanche plus indulgents à l’égard de Marc Márquez, malgré sa chute coûteuse à Jerez. Celle-ci est perçue comme le fruit d’un excès de confiance, mais avec surtout l’espoir qu’il s’agisse d’une erreur ponctuelle de la part de celui qui domine ce début de championnat en termes de performances pures.
« Marc est extraordinaire, il pilote très bien. Il commet parfois quelques petites erreurs par excès de confiance. Il montre néanmoins qu’il a la moto en main. Disons qu’une petite erreur de temps en temps, ça peut passer. Espérons désormais que ce soit fait pour un moment ! », a ainsi glissé Claudio Domenicali.
« Malheureusement, c’est une erreur qui est survenue trop tôt, bien avant que le Grand Prix n’ait pris forme et que les valeurs de la piste ne se soient clarifiées. Nous devons commencer à réfléchir à notre prochain rendez-vous, sans douter mais en gardant tout cela à l’esprit », a quant à lui commenté Gigi Dall’Igna.
Et le patron de Ducati Corse d’ajouter : « Nous pouvons clairement souligner, et nous l’apprécions toujours, le courage du pilote dans le fait d’avoir voulu revenir en piste, d’avoir amené une moto lourdement endommagée à marquer des points, et, compte tenu des circonstances, d’avoir décroché une étonnante 12e place finale. »
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Léna Buffa
MotoGP
Marc Márquez
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Ducati Team
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