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Rédaction Actu
Publié le
5 mai 2025 à 17h36
Des grêlons de cinq centimètres : un orage supercellulaire a balayé Paris ce samedi 3 mai 2025 après-midi, avec « 170 éclairs détectés, dont 10 qui ont touché le sol sur le territoire communal », a comptabilisé Keraunos, l’observatoire français des tornades et orages violents. Ils étaient annoncés, ils ont été violents, et ont fait des dégâts, à Paris, comme l’explique notre rédaction locale, mais pas seulement.
Après la chaleur remarquable des jeudi 1ᵉʳ mai et vendredi 2 mai 2025, un net conflit de masse d’air s’est mis en place ce week-end des samedi 3 et dimanche 4 mai en France. Des orages organisés « le long de l’axe de convergence » se sont notamment développés sur le nord de la région Centre-Val de Loire puis ont gagné les Yvelines avant de balayer Paris et sa petite couronne samedi.
Mais plusieurs foyers d’orages forts ont aussi été observés entre le nord des Pays de la Loire et l’Alsace, en passant par la Champagne et la Lorraine. Là aussi, des lames d’eau significatives et des chutes de grêle de deux à quatre centimètres de diamètre ont été relevées.
Il en a été de même sur le sud-ouest du pays, entre le sud Aquitaine et l’ouest Occitanie. « On retiendra notamment le passage d’une supercellule qui a produit des grêlons de quatre à cinq centimètres localement entre le Béarn et l’Armagnac, puis une seconde sur la Bigorre (Hautes-Pyrénées) et le Comminges (Haute-Garonne) », retrace Keraunos.
Et ce lundi 5 mai, c’est l’heure de constater les dégâts. Carrosseries abîmées, pare-brises fissurés, toitures endommagées… Et même animaux morts. Le bilan est parfois lourd.
Vidéos : en ce moment sur ActuUn poulain foudroyé dans un pré et 400 poulets tués par la grêle…
Un orage particulièrement violent a éclaté sur les communes de Vautorte et Châtillon-sur-Colmont, en Mayenne, samedi soir. Et un poulain d’un an y a été retrouvé mort dans un pré, foudroyé, « une trace de brûlure sur le front », relate Ouest-France.
La foudre a aussi provoqué la mort de 3 000 agneaux dans une exploitation du nord du Tarn, « transformant une installation high-tech en piège mortel », détaille de son côté La Dépêche. Les bêtes sont mortes asphyxiées.
Environ 400 poulets ont aussi été tués lors d’un violent orage de grêle qui s’est abattu sur la commune de Lombia, près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), samedi 3 mai, raconte La République des Pyrénées. Les volailles se sont fait surprendre par l’averse « et les balles de tennis qui fusaient », et n’ont pas eu le temps de se mettre à l’abri.
Comment protéger sa maison et sa voiture en cas de grêle ?
Pour se protéger des averses de grêle, la compagnie d’assurance Generali donne quelques conseils. Pour minimiser les risques de dommages sur votre habitation :
– Évitez de fermer vos volets roulants car les vitres des fenêtres sont bien plus résistantes à la grêle.
– Équipez-vous de bâches, indispensables pour éviter les infiltrations d’eau en cas de dommages sur votre toiture ou vos fenêtres.
– Rangez votre mobilier de jardin, vos biens extérieurs et vos plantes en pot qui pourraient être endommagés.
– Nettoyez vos gouttières pour faciliter l’évacuation des larges quantités d’eau ou de grêlons.
– Entretenez vos extérieurs en coupant les branches mortes des arbres à proximité de votre habitation.
Pour protéger sa voiture de la grêle ?
– Garez votre voiture dans un garage ou sous un abri couvert. Dans tous les cas, évitez les zones boisées.
– Si vous ne pouvez pas mettre votre véhicule à l’abri, couvrez-le avec une housse gonflable anti-grêle ou une bâche. Vous pouvez aussi utiliser une couverture épaisse, un surmatelas ou une vieille couette de lit.
– Orientez votre véhicule de façon à ce que les grêlons frappent l’avant de la voiture et le pare-brise qui sont plus résistants aux chocs que les fenêtres latérales ou arrières.
À Lyon (Rhône), c’est un impressionnant effondrement de la chaussée sur la route de la montée de la Boucle, qui fait l’actualité après ces intempéries, montre notre rédaction qui revient sur les images du déluge de ce samedi.
De violents orages se sont abattus aussi sur le Lot-et-Garonne ce dimanche 4 mai 2025, provoquant d’importants dégâts, notamment sur le secteur d’Agen et ses environs, avec des débordements de cours d’eau, détaille notre rédaction locale.
Une école inondée a été fermée ce lundi en Haute-Garonne
À Labarthe-Rivière (Haute-Garonne), au sud-ouest de Toulouse, l’eau s’est infiltrée dans des maisons et l’école a été inondée. La mairie a annoncé sa fermeture pour la journée de ce lundi 5 mai. Dans un message publié sur son site, la commune appelle les habitants à lui transmettre des photos des dommages et indique qu’elle compte demander le classement en catastrophe naturelle.
Et si les températures ont chuté depuis la fin du week-end, réduisant ce risque d’orages (qui demeureront néanmoins ce mardi dans quelques départements), d’autres, plus nombreux, sont déjà anticipés par les modèles météo, comme nous l’expliquons dans cet article, durant le week-end des samedi 10 et dimanche 11 mai.
Les tempêtes, la grêle et la neige ont coûté 2,2 milliards aux assureurs en 2024
Le coût des événements climatiques en France a atteint cinq milliards d’euros pour les assureurs en 2024, moins que la moyenne 2020-2024 (5,6 milliards), mais beaucoup plus que la moyenne des années 1982-1989 (1,5 milliard), selon France Assureurs. Ce chiffre de cinq milliards d’euros classe 2024 au 9ᵉ rang en termes de coûts pour la profession depuis 1982, date de la création du régime des catastrophes naturelles.
Dans le détail, les tempêtes, la grêle et la neige ont coûté 2,2 milliards d’euros aux assureurs, les catastrophes naturelles ont pesé pour deux milliards et l’assurance récoltes 800 millions. Les tempêtes comme la grêle sont couvertes dans les contrats dommages des assureurs, tandis que les inondations et les sécheresses dépendent du régime « cat nat ». L’État prend alors la moitié des coûts à sa charge, permettant de réduire la facture des assureurs.
Au cours de l’année 2024, les dommages causés par les tempêtes Kirk et Leslie en octobre, et les épisodes cévenols et méditerranéens, se sont élevés à 785 millions d’euros. Les inondations qui ont frappé le Nord et le Pas-de-Calais entre novembre 2023 et janvier 2024 ont eux coûté 430 millions d’euros au total.
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