Un homme a été blessé par balles ce lundi 5 mai à La Castellane, dans le 15e arrondissement de Marseille. Atteint à de multiples reprises, il a été transporté dans un état grave à l’hôpital.
Plusieurs coups de feu ont retenti peu après 17 heures, dans le quartier Saint-Antoine. Sur le boulevard Henri Barnier, voie passante à proximité de la cité de la Castellane, un homme, fauché par les tirs, s’effondre, victime de plusieurs balles.
Une enquête ouverte
Âgée de 27 ans, la victime a rapidement été prise en charge par les marins-pompiers de Marseille, mais son pronostic vital était engagé lorsque les secours l’ont conduit en urgence à l’hôpital.
La police s’est aussitôt déployée sur les lieux et une enquête a été ouverte.
Cette tentative d’assassinat survient une semaine, jour pour jour, après la conférence de presse du procureur de la République Nicolas Bessone et de Philippe Frizon, le patron de la police judiciaire, qui avaient alors détaillé les arcanes d’un vaste coup de filet mené le 24 avril dernier, dans le but de décapiter le puissant réseau de trafic de stupéfiants de la Castellane.
Un réseau qui continuait de prospérer malgré l’interpellation et la détention de son chef Mohamed Djeha, dit » Mimo « , notamment par l’entremise du frère de Mimo, Rachid Djeha et du principal contremaître de l’organisation de narcotrafiquants, Samir Idri, qui s’étaient adaptés aux « contraintes du marché » en délocalisant leurs activités criminelles en dehors de la Castellane. Les deux hommes, qualifiés d’acteurs du « haut du spectre » par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, avaient été interpellés le 24 mai à l’aube, en même temps que 24 autres personnes suspectées d’appartenir au gang marseillais. Ils ont, depuis, été placés en détention provisoire pour » direction de groupement ayant pour objet une activité liée aux stupéfiants « . Une infraction de nature criminelle, » la plus lourdement réprimée par le Code pénal puisque les personnes mises en examen de ce chef encourront la réclusion criminelle à perpétuité » avait souligné le procureur Bessone le 28 mai dernier.
La fusillade de ce lundi 5 mai est-elle est un soubresaut d’une interminable guerre de territoires sur fond de narcotrafic ? Les enquêteurs de la police judiciaire vont s’atteler à le déterminer.