Onzième ce dimanche, à 0″168 de la dixième place, et aucun point inscrit sur les deux courses du week-end, voilà le bilan frustrant du Grand Prix de Miami pour Isack Hadjar. D’autant plus frustrant que le Français, qui s’élançait 11e, entrevoyait la dixième position grâce à une pénalité reçue par Yuki Tsunoda (excès de vitesse dans les stands) et l’unité allant avec.
Las, dans l’ultime boucle, Hadjar est sorti de la fenêtre des cinq secondes derrière le Japonais, se privant ainsi d’une nouvelle entrée dans les points. Après l’épreuve, il n’a pas manqué d’afficher ses regrets en ayant en tête les occasions manquées de perdre moins de temps lors de son dernier relais.
« C’est dommage parce que quand je revois le stint que je fais – j’avais vraiment des difficultés avec la voiture – il y a quand même eu deux-trois erreurs et sur le relais, je pense qu’il y a bien une seconde à aller chercher », a-t-il déclaré au micro de Canal+. « Donc je m’en veux un peu, mais je pense que Yuki aussi a fait des erreurs. »
« J’avais la différence d’écart en direct et j’ai tout donné, mais ça n’a pas suffi », a-t-il plus tard ajouté, pour les médias internationaux. « Un dixième sur 25 tours, ou plus, avec les [pneus] durs… Je ne sais pas combien de tours nous avons fait, mais beaucoup. C’est vraiment un dixième sur l’ensemble de ces tours, mais c’est comme ça. Yuki a peut-être fait quelques erreurs de son côté, mais le plus important est que j’ai l’impression d’en avoir fait trop et que ça m’a coûté le top 10. »
« Perdre un dixième par-ci par-là sur 30 tours, c’est facile, et c’est ce que j’ai fait dans le dernier tour. Je savais que j’étais à moins de cinq secondes, donc c’était clairement des qualifications contre lui, et j’ai voulu trop en faire et j’ai commis quelques erreurs. Oui [c’est frustrant], mais c’est mieux d’échouer en dehors du top 10 et de montrer du rythme que d’être loin du top 10. »
Isack Hadjar, Racing Bulls Team
Photo de: James Sutton / Motorsport Images
Le PDG de Racing Bulls, Peter Bayer, a été interrogé par ServusTV sur le sujet et a déclaré : « Avec Isack, on était sur [une stratégie] mediums-durs. On l’a fait rentrer – pour changer les pneus – et deux tours plus tard, il y a eu la Virtual Safety Car. Même si nous avions réussi à faire un undercut, il ne nous a pas vraiment profité dans l’ensemble, malheureusement. »
« Le positif, c’est que notre voiture est soudainement devenue très rapide. Vers la fin, Alan Permane [le directeur sportif] nous a dit ‘Les gars, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais tout d’un coup nous avons une voiture pour la course et pas simplement une voiture pour les qualifications’. Il est donc apparu que nous avions trouvé la bonne fenêtre de fonctionnement. Isack est même revenu sur Yuki, qui avait cinq secondes de pénalité, mais malheureusement il a perdu du temps dans le premier secteur du dernier tour, dès le premier virage. »
Au final, j’ai grave perdu du temps, je lui ai fait perdre du temps, donc c’était un peu nul.
Pour Canal+, Hadjar a ensuite pris un peu plus de recul sur le reste de sa course : « C’était compliqué et finalement, on perd tout sur le premier relais, à la relance de la première Virtual Safety Car où j’ai relancé avec trop d’écart avec la voiture de devant et où j’avais des problèmes avec les freins. Du coup, quand Lewis [Hamilton] me double, je tire tout droit, je salis mes pneus et puis je prends plus de retard sur le groupe de devant. «
« C’est frustrant parce que j’ai envie d’avoir une belle bataille avec lui [Hamilton] mais je ne pouvais pas freiner comme je le voulais, donc j’étais un peu en souffrance. Au final, j’ai grave perdu du temps, je lui ai fait perdre du temps, donc c’était un peu nul. C’est dommage. »
Avec Oleg Karpov
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Fabien Gaillard
Formule 1
Isack Hadjar
Racing Bulls
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