Le mot de la fin ? Difficile de s’avancer dans un contentieux, parfois ubuesque, qui dure depuis près de onze ans.
Dans une décision rendue publique vendredi 2 mai 2025, le tribunal administratif de Nantes (Loire-Atlantique) a jugé l’autorisation d’exploitation du parc éolien d’Angrie (Maine-et-Loire) – au sud-ouest de Segré – délivrée le 19 juin 2018 par le préfet de Maine-et-Loire, enfin régularisée. Une décision qui intervient… trois ans après la construction des cinq éoliennes.
« Aucun impact significatif sur la qualité de l’eau »
La juridiction devait s’assurer que l’exploitant, une filiale de la société SAB WindTeam GmbH, avait accompli les trois corrections de copie imposées le 20 juillet 2023 dans un jugement de sursis à statuer. Et tel est bien le cas, selon la sixième chambre. Ses magistrats estiment d’abord le « projet » (devenu réalité), contesté par l’association Vent des moissons, crédible financièrement.
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Sa maison-mère allemande a assuré fournir à sa filiale « l’ensemble de ses capacités financières afin qu’elle puisse honorer ses engagements ».
Des éléments « mis à disposition du public entre le 30 avril 2024 et le 18 mai 2024 », constatent les juges qui avaient imposé cette enquête publique complémentaire.
Le tribunal considère ensuite que la méthode d’ancrage (par un coffrage en palplanches) de l’éolienne E3 n’a eu « aucun impact significatif sur la qualité de l’eau » d’une nappe souterraine. Et, enfin, que la MRAe (mission régionale de l’autorité environnementale) a rendu un avis corrigeant l’irrégularité initiale de celui de la Dreal (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement).