Société
Willy Beauvallet-Haddad a été contraint de démissionner de ses fonctions exécutives au sein de l’université Lyon-2 après que des tweets sur la situation à Gaza ou sur le Hezbollah ont créé la polémique.
Publié le 5 mai 2025 à 22h58
L’université Lyon-2 est au cœur de nombreuses polémiques. PHOTO © KONRAD K./SIPA
L’université Lyon-2 est traversée par de vives tensions. Pour tenter de les apaiser, Willy Beauvallet-Haddad a annoncé, ce lundi 5 mai, démissionner de ses fonctions exécutives à l’université, à savoir ses postes de vice-président en charge des personnels depuis 2018, des finances depuis 2021 ainsi que de vice-président du conseil d’administration qu’il occupe depuis le mois de février 2025. Il reste toutefois maître de conférences en science politique, note Le Point.
Avec cette démission, Willy Beauvallet-Haddad espère « faire baisser la pression très forte qui pèse sur l’institution et protéger les intérêts de celle-ci dans un contexte particulièrement difficile qu’elle traverse », écrit-il dans un message adressé à ses collègues. Il pointe du doigt « un harcèlement » et une « campagne de dénigrement public » après « ses prises de positions personnelles relatives à la situation en Palestine et au Liban ».
Nasrallah « a rejoint le panthéon de nos cœurs », a écrit le maître de conférences
Willy Beauvallet-Haddad était au cœur de la tourmente depuis plusieurs semaines après la révélation d’une série de messages publiés sur les réseaux sociaux. Dans un tweet, l’universitaire a notamment rendu un hommage appuyé à Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, mort dans une frappe israélienne en septembre 2024. Et, ce, malgré que le groupe soit considéré par de nombreux pays comme une organisation terroriste. « Il est mort au milieu des siens pour la grande cause (palestinienne et arabe) et il a rejoint le panthéon de nos cœurs et des grands personnages de l’Histoire », a-t-il écrit.
Sur le campus lyonnais, les tensions sont exacerbées depuis l’intimidation subie par Fabrice Balanche, le 1er avril dernier, qui dénonçait notamment la montée de l’emprise d’un activisme religieux au sein de l’université. Le professeur a été contraint de quitter l’un de ses cours après l’irruption violente d’une dizaine de militants masqués.