Par

Dorine Goth

Publié le

5 mai 2025 à 19h08

« Plus que 20 minutes ! » Sur le plan de travail, la concentration est maximale. Les huit premiers boulangers qui s’affrontent lors du concours du meilleur sandwich de France terminent leurs assemblages. Ce lundi 5 mai 2025, le parvis de Notre-Dame à Paris a pris des airs de concours culinaire alors que la Confédération nationale de la boulangerie a ouvert le 1er mai 2025, sous un chapiteau ouvert aux quatre vents la « plus grande boulangerie éphémère de France ». Toute la journée, seize boulangers, venus de toute la France, se sont affrontés sous les yeux ravis des touristes pour décrocher la première place.

« On dirait Master Chef »

Pour les spectateurs, le parallèle est rapide avec les célèbres émissions de M6. « On dirait Master Chef », lâche une touriste américaine, téléphone portable à la main. Sur sa pellicule, la cathédrale Notre-Dame côtoie croissants et baguettes. En coulisse, on demande du renfort pour assurer la vente de croissants et autres viennoiseries, qui s’arrachent comme des petits pains alors que les notes beurrées envahissent la place.

De l’autre côté de la table, l’effervescence fait place au calme religieux. Après avoir préparé la garniture la veille puis le pain sur place dans la matinée, l’heure est à l’assemblage. Chaque geste, répété pendant plusieurs semaines, est exécuté avec précision. Les candidats, après avoir passé quatre heures à façonner leurs pains, en ont une pour assembler douze sandwichs. Un éclair de seconde. « C’est beaucoup de stress. Le temps passe trop vite. Heureusement que je me suis bien organisé », souffle Thomas Belloy, boulanger à Blois et candidat pour la seconde fois au concours.

Trois catégories

Le sandwich doit être composé de 120 g de pain maximum pour un poids total de 220 g. « Chaque gramme compte », poursuit-il en retirant une tête d’asperge de son pain. Trois catégories sont à départager : végétal, produit de la mer et carne. Cette année, les candidats doivent aussi composer avec le camembert, ingrédient imposé par Président, le sponsor de l’événement.

Tataki de bœuf, egg muffin végétal, bagel croissant au poisson panné, effiloché… Les candidats regorgent d’inventivité et l’audace est au rendez-vous. Au final, les recettes n’ont rien à envier aux cuisiniers, à l’heure où un Français sur deux se rend au moins une fois par semaine dans un lieu dédié au snacking. « Le sandwich est devenu très créatif avec une diversité de produits riche, afin de répondre à tous les goûts », explique la Confédération nationale de boulangeries-pâtisseries.

Le meilleur sandwich à Metz

À midi vient l’heure de la première dégustation. Une deuxième fournée de candidats présente ses produits dans l’après-midi. Le jury, composé de boulangers mais aussi de journalistes culinaires, s’affaire à noter les candidats selon des critères bien précis : l’organisation et l’hygiène, l’aspect, l’arôme et le goût, l’équilibre des textures et la mâche, la praticité à la consommation et le packaging. « J’attends d’être surprise des associations qui seront faites », expliquaient quelques heures avant la dégustation Virgine Nouvel, cheffe de produit chez Président. Une sélection redoutable. « C’est ma deuxième participation. Cette fois-ci, j’espère finir au moins dans les trois premiers », espère Thomas Belloy.

Ce ne sera pas pour cette fois. Le trophée est attribué à Agata Błaszczyk, boulangère à Metz au sein de la boulangerie Dudot. Suzanne Lopes, boulangère à Châtillon rafle elle la deuxième place.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.