Le maillot est différent, le décor aussi. Mais pour sa première saison loin de la Bretagne, Emmy Jézéquel n’est pas dépaysée en termes d’enjeu. Comme lors de la plupart de ses années guingampaises, la footballeuse de 24 ans lutte pour le maintien avec le Racing club de Strasbourg.

À une exception près. Car cette fois, elle va jouer la survie de son équipe en Première Ligue lors de la dernière journée. « Ça ne m’était jamais arrivé, on a hâte d’être à ce match, avoue la Bretonne avant la réception du Stade de Reims, le dernier concurrent bagarrant encore pour renouveler son bail parmi l’élite. Depuis quelques années, le maintien se joue entre beaucoup d’équipes alors qu’avant il y en avait plutôt deux ou trois en difficulté. On est consciente de l’enjeu et il faut bien se préparer. En plus, c’est chez nous. »

« Tout notre travail peut partir en fumée »

Si seule une victoire permettra aux Alsaciennes de se maintenir, cette expérience aura, de toute façon, développé le bagage d’Emmy Jézéquel.

En fin de contrat au mois de juin, la défenseure a pour l’instant connu quinze titularisations en championnat cette saison sous les ordres de Vincent Nogueira. Dont les matchs aller et retour face à Guingamp. « Je me suis bien acclimatée et j’ai joué, apprécie la native de Brest, malgré la pression du dernier rendez-vous. Je m’attendais à jouer le maintien même si on a toujours espoir de vivre une saison comme a connu Nantes. » L’autre promu est en effet confortablement installé en milieu de tableau. Quand pour Emmy et ses partenaires, tout s’apprête à basculer sur cette ultime sortie de l’exercice. « On a confiance en nos qualités, mais ça reste un match et tout peut se passer. Tout notre travail peut partir en fumée sur cette rencontre. » Mais l’aventure valait certainement le détour par Strasbourg.