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Si les départs «vont bien se passer» pour les voyageurs, les retours risquent en revanche d’être légèrement perturbés, a déclaré le patron de la SNCF ce mardi matin.

À l’approche du pont du 8 mai, les Français qui profiteront de ces quelques jours pour partir loin de chez eux ont tous les yeux scrutés sur la SNCF. En cause, une grève de la CGT-Cheminots et de SUD-Rail, qui a débuté lundi. «On fait tout pour offrir des trains à nos clients», affirme ce mardi matin sur France Inter le président du groupe SNCF, Jean-Pierre Farandou. Il assure être assez confiant, avec «pas loin de 90% de trains qui vont rouler».

Le patron de l’entreprise publique n’exprime pas de crainte pour «les départs, qui vont bien se passer». Concernant les retours, il «pense pouvoir ramener tout le monde» : «Certains clients auront leur train et d’autres devront peut-être décaler leur trajet d’une heure ou deux.»

«Nos concurrents rigolent quand les cheminots font grève», souffle le représentant sur France inter, citant notamment Trenitalia ou BlablaCar. Pour Jean-Pierre Farandou, «cette grève est incompréhensible», celui-ci fustigeant des revendications de la part des syndicats «encore pour de l’argent». Il rappelle notamment avoir augmenté les salaires de 20% en quatre ans, «alors que l’inflation est plutôt à 14,5%» durant cette même période. Il pointe également la hausse du nombre d’employés à la SNCF, qui culmine à 11% de plus pour les contrôleurs.

«Le partage de la valeur est là»

À cela s’ajoute la signature «de huit accords sociaux l’an dernier», dont un sur la «pénibilité de fin de carrière». «On a fait le boulot, le partage de la valeur est là», clame le patron de la SNCF. Si les syndicats ont remis en cause la lenteur administrative de l’entreprise, Jean-Pierre Farandou explique «avoir déjà décidé des choses, notamment sur les plannings». Ainsi, «les repos seront positionnés durant six mois», sans possibilité de les décaler et les «demandes de congés seront répondues au bout de sept jours».

Si le dialogue social a été engagé avec la direction, il fustige toutefois «des grèves catégorielles» : «Je suis le patron de 150.000 cheminots, je n’aime pas trop les revendications catégorielles. Il faut donner du temps au temps.» Quant à la proposition de loi déposée il y a plusieurs mois par l’actuel ministre des Transports, Philippe Tabarot, sur un quota de 30 jours d’interdiction de grève dans l’année, le président du groupe précise qu’il s’agit «du terrain des politiques». «Mon boulot c’est le dialogue social pour éviter que les grèves n’arrivent. Je suis pour le droit de grève, il n’est pas question de le remettre en question», a conclu Jean-Pierre Farandou.