Par
Baptiste Hue
Publié le
5 mai 2025 à 20h55
Fini les questions sur sa blessure, sa rééducation ou son hiver tronqué : Benoît Cosnefroy ne regarde que devant lui, focalisé sur la suite de la saison, prêt à croquer à pleines dents dans les cinq mois qui lui restent pour tenter de ranger 2025 parmi les bons crus de sa carrière.
Encore incapable, en toute logique, de rivaliser avec les meilleurs la semaine dernière au Tour de Romandie (86e au général à 51’08 »), le Rauvillais retient toutefois de nombreux enseignements positifs de ce grand retour dans les pelotons, huit mois après sa dernière apparition en compétition.
« Tous les voyants sont au vert. Il y a bien sûr encore beaucoup de travail mais je le savais avant de venir ici. Je suis assez confiant pour les semaines à venir. Ce Tour de Romandie est vraiment positif. On peut toujours espérer revenir directement à l’image de Remco (Evenepoel), à la Flèche Brabançonne et gagner. Mais je ne m’étais pas mis ça en tête », a-t-il confié ce lundi 5 mai à nos confrères de Direct Velo.
« Ça correspond à ce que j’espérais »
Plus que des résultats, l’ancien Bricquebétais est venu dans l’idée dans l’idée de retrouver des sensations et faire sauter les verrous psychologiques qui s’installent inévitablement après une si longue absence. Les deux cases sont cochées. Les jambes ? « Je suis content de terminer ce Tour de Romandie après avoir fait du bon travail pour les semaines à venir. Ça correspond à ce que j’espérais. On peut toujours rêver mieux, mais c’est du WorldTour, on est sur du très haut niveau. »
La tête ? « La première descente, ça m’a fait bizarre », reconnaît-il. « J’ai passé toute la journée assez haut dans le peloton, dans les blocs d’équipes, pour reprendre des habitudes et ne pas essayer de parler avec les copains que je n’avais pas recroisés depuis longtemps. Le gros point positif, c’est que je n’ai aucune appréhension. Je suis vraiment content de ça, j’ai pris du plaisir à aller frotter. Ça, on ne peut pas le travailler à l’entraînement, contrairement à la forme. J’ai vu que j’étais à l’aise et que je reprenais le même plaisir qu’il y a huit mois ».
« Je suis content de retourner dans l’Ouest »
De bon augure pour la suite qui arrive très vite, dès jeudi, avec les Boucles de l’Aulne, puis samedi à Plumelec au GP du Morbihan, une épreuve où il s’est déjà imposé à deux reprises (2019, 2024). « Je suis content de retourner dans l’Ouest pour disputer des courses d’un jour que j’apprécie », souligne l’ancien champion du monde espoirs, qui ne promet pas monts et merveilles à ses supporters, impatients de le voir renouer avec le succès.
« C’est encore un peu prématuré de parler de résultats vis-à-vis de mes sensations en Romandie. Je suis content de ma semaine, mais de là à dire que je peux jouer la gagne dans quatre jours, je n’en suis pas certain », prévient-il, lucide quant au niveau exigé pour s’illustrer en Coupe de France.
Après la Bretagne, il goûtera encore à l’air de l’Ouest pour disputer les Boucles de la Mayenne (29 mai-1er juin) avant d’enchaîner avec le Critérium du Dauphiné (8-15 juin), où il cherchera probablement à valider son ticket pour le Tour de France.
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