SOS médecins fait partie du paysage nantais. L’association de quarante-six médecins libéraux assure, 24 heures sur 24 et 365 jours sur 365, la prise en charge des urgences non vitales et la permanence de soins, dans les quinze plus grosses communes de l’agglomération (1).

En 2024, son centre de régulation, autofinancé, a reçu « près de 240 000 appels », dévoile son président, Frédéric Massard. Considérable. Cela représente 20 000 appels par mois, un chiffre en augmentation par rapport aux autres années. « 160 000 de ces appels ont débouché sur une prise en charge par un médecin de SOS : 70 000 visites à domicile et 90 000 consultations en cabinet. »

Parfois, les habitants ont pu en faire l’expérience, SOS ne peut intervenir dans un délai raisonnable. Il est alors impossible de joindre l’opérateur ou l’opératrice. C’est un répondeur qui invite à appeler plus tard ou à joindre le 15. La raison principale ? SOS médecins intervient aussi sur sollicitation du Samu ou bien à la demande d’établissements médico-sociaux, notamment les maisons de retraite, avec lesquelles elle a passé des conventions.

Plus de consultations en cabinets

« Mais 55 % de notre activité se fait toujours à la demande directe des particuliers. Leur répondre en direct doit demeurer notre cœur de métier », insiste Frédéric Massard.

Lire aussi : SOS médecins, « la consultation à domicile, notre ADN »

La part des consultations dans un des deux cabinets de SOS (à Rezé ou à Nantes) augmente. L’association devra-t-elle un jour ouvrir un troisième cabinet dans la région nantaise ? « On se pose la question », répond son président.

Pour cela, il faudra attirer de nouveaux docteurs. « Pour ce faire, les remplaçants chez SOS, qui auparavant se concentraient sur les visites, peuvent aussi se lancer dans la consultation. »

Les visites restent toutefois importantes, en particulier la nuit. « Chaque visite nous réclame plus de temps qu’avant, car les pathologies sont plus compliquées. À domicile, les profils des patients sont plus âgés. Alors qu’il y a dix ans, on pouvait faire jusqu’à vingt visites dans une journée, aujourd’hui on n’en fait que quatorze, en moyenne. »

Autre constatation, la part de la psychiatrie augmente légèrement, « même si, on a toujours fait cette pratique ».

(1) La zone de SOS médecins Nantes couvre quinze communes sur vingt-quatre, soit plus de 90 % de la population de Nantes métropole, à savoir : Nantes, Saint-Herblain, Indre, Orvault, Sautron, La Chapelle-sur-Erdre, Carquefou, Sainte-Luce et Thouaré-sur-Loire ainsi que Rezé, Les Sorinières, Bouguenais, Saint-Sébastien-sur-Loire, Vertou, Basse-Goulaine.