A l’été 2027, les Lyonnais pourront piquer une tête dans la darse nautique du quartier de la Confluence dans le 2e arrondissement de Lyon. L’aménagement pourrait prendre la forme d’une piscine flottante sur la Saône et alimentée par l’eau de la rivière.
« Ce bassin, ouvert de juin à septembre, serait en capacité accueillir de 500 à 800 personnes. Les conditions tarifaires d’accès pourraient être comparables au tarif des piscines de la ville », a détaillé Grégory Doucet. Ce projet représente un investissement évalué à 1,5 million d’euros.
« Nous devrons également définir le mode de gestion et choisir entre la régie directe ou un prestataire », a ajouté le maire de Lyon qui s’est dit ouvert à la poursuite des études pour d’autres implantations.
En effet, le site de la darse nautique fait partie des 21 sites de baignade potentiels identifiés par une étude menée dans le cadre du Schéma des usages des rives fluviales (Surf) par la Métropole de Lyon.
Baignade à Lyon : deux autres sites identifiés
Ces 21 sites, répartis sur le Rhône et la Saône et situés de Neuville-sur-Saône à Givors, ont été classés selon trois niveaux de contraintes : cinq sites avec des contraintes moyennes, neuf sites avec des contraintes fortes et sept sites avec des contraintes très fortes.
La qualité de l’eau, la sécurité, la compatibilité des usages, l’accessibilité, le niveau de profondeur des berges constituent les principaux critères pour la classification. Hormis la darse nautique, quatre autres sites affichent un niveau de contraintes raisonnable. Il s’agit du parc des Berges et du parc de Gerland dans le 7e arrondissement, du Grand Large à Meyzieu et de l’ancienne écluse à Caluire-et-Cuire.
Les autres sites, plus compliqués à travailler, ne sont pas pour autant exclus et les études devraient se poursuivre, notamment à la halte fluviale d’Albigny-sur-Saône et aux Guinguettes de Rochetaillée-sur-Saône.
© Métropole de Lyon – Les emplacements des 21 sites de baignade potentiels dans la région lyonnaise. Permettre aux habitants de se rafraîchir et d’apprendre à nager
« C’est aux communes de se positionner et de manifester leur intérêt au développement d’un site de baignade. La Métropole de Lyon sera à leurs côtés pour financer une partie des investissements grâce à l’enveloppe d’aide aux communes », a indiqué Bruno Bernard.
Conscient de la forte attente des habitants sur ce sujet, le président de la Métropole de Lyon a estimé que la baignade dans les cours d’eau répondait à plusieurs enjeux, alors que la baignade dans le Rhône n’avait pas pu aboutir en 2024.
« Ça permet d’apporter une réponse face aux pics de chaleur liés au dérèglement climatique, mais aussi de favoriser l’apprentissage de la nage », a-t-il souligné.
Plus de 80 ans après l’arrêt des baignades urbaines, pour des raisons sanitaires, les Grands Lyonnais pourraient bientôt retrouver un lien privilégié avec le Rhône et la Saône. A condition que la qualité de l’eau soit au rendez-vous. « Nous allons mener de nouvelles analyse de l’eau à l’été 2025 puis 2026. Les premiers résultats sont plutôt encourageants », a fait savoir Pierre Athanaze, vice-président chargé des fleuves.