«J’ai eu très peur. Ça a fait un bruit comme une bombe sous terre et ça a bien bougé. Je n’ai pas pu me rendormir… » A l’image de Béatrice, une habitante du Cheylas (dans la vallée du Grésivaudan, en Isère), plusieurs milliers d’habitants de Savoie et de l’Isère ont ressenti le tremblement de terre qui a touché les deux départements, à 3h40 pendant une vingtaine de secondes, dans la nuit de lundi à mardi. Un séisme de magnitude 4,1 sur l’échelle de Richter, qualifié de modéré, dont l’épicentre était situé à 19 km au sud de Chambéry, sur la commune de Sainte-Marie d’Alloix.
Il s’agit de l’un des séismes les plus puissants survenus en France depuis un an, après ceux du 14 septembre au large de Cannes (magnitude 4,4) et du 9 décembre à Saint-Paul-sur-Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence), d’une magnitude de 4,2 qui avait surpris les habitants jusqu’à Nice. Mais cette fois, « la faible profondeur du séisme (5 kilomètres) l’a fait ressentir plus fortement près de l’épicentre qu’un séisme plus profond de magnitude similaire ne le ferait », précise le bureau central sismologique français.
Des secousses sismiques fréquentes et généralement imperceptibles
Quelque 421 personnes ont témoigné auprès de l’organisme avoir senti la terre trembler et 402 d’entre elles ont entendu des bruits parfois aussi violents qu’une explosion. Une petite partie d’entre elles (16 personnes) ont assisté au déplacement ou à la chute d’objets. Le phénomène n’a pas fait de dégât ou de blessé.
Les secousses sismiques sont fréquentes en France mais elles dépassent rarement une intensité de 3 sur l’échelle de Richter et restent imperceptibles pour les humains.