©Domniki Mitropoulou – Cinétévé – 24 25 Films – France Télévisions
Jonathan Zaccaï (« Le Bureau des légendes ») est l’un des personnages principaux de cette fiction.
SÉRIES TÉLÉ – Un projet de grande envergure. Les trois premiers épisodes de Kaboul sont diffusés sur France 2 ce lundi 31 mars à partir de 21 h 10. La mini-série créée par les scénaristes Olivier Demangel (Novembre) et Thomas Finkielkraut (Mercato), raconte la prise de la capitale afghane par les talibans suite au retrait des troupes américaines dans le pays en 2021. Elle se concentre sur une famille, dont chacun des membres va être impacté par le retour des islamistes au pouvoir.
Présentée en compétition internationale au Festival Séries Mania 2025 à Lille la semaine passée, la série s’attarde aussi sur l’histoire de policiers français, de diplomates italiens ou encore de militaires allemands. Pour cause, cette fiction est coproduite par une dizaine de chaînes publiques européennes de l’Alliance européenne, co-fondée par les groupes France Télévisions, RAI (Italie) et ZDF (Allemagne) en 2018.
« Une série d’une telle ampleur n’a pas tellement d’équivalents dans le paysage audiovisuel français », affirment les créateurs de la mini-série au Parisien. Le duo, qui ne « pouvait pas » rater l’occasion, confie avoir voulu coller un maximum au « réel », laissant très peu de place à l’improvisation scénaristique. « Ce n’est pas une recomposition Wikipédia de ce qui s’est passé pendant ces deux semaines, mais rien n’a été inventé ex nihilo », précise Olivier Demangel.
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Lire la Vidéo Une ambition internationale…
Pour ce faire, le binôme déjà à l’œuvre sur la saison 3 de Baron Noir a pu s’appuyer sur de nombreuses sources. « C’est l’un des avantages du contemporain, on a accès à une quantité d’informations incroyable », raconte Thomas Finkielkraut, toujours au Parisien. « On a rencontré des Afghans qui ont vécu la prise de Kaboul et ont pu partir. Puis on a recoupé avec des reportages, des podcasts… », explique-t-il également à L’Humanité. « C’est comme la guerre en Ukraine aujourd’hui, on a beaucoup d’images », ajoute son partenaire.
Un projet né à l’été 2021 lors d’une discussion entre Fabienne Servan-Schreiber, présidente de Cinétévé et son fils Matthias Weber, fondateur de 24 25 Films. Puis pendant le festival Séries Mania en octobre, « France Télévisions nous a aidés en nous disant qu’il fallait monter ce projet avec l’Alliance (européenne) », raconte la productrice dans un entretien pour le CNC. « Ils sont donc allés chercher l’Italie et l’Allemagne. Et l’Allemagne a demandé à impliquer aussi les pays nordiques (Norvège, Danemark, Finlande, Islande, Suède). Ensuite, nous avons intégré la Grèce, la Belgique et les Pays-Bas », détaille-t-elle
Un soutien qui permet à Kaboul de bénéficier de financements importants. « Nous avons revendiqué cette ambition d’être la grande série européenne sur ces événements », confie à son tour Matthias Weber. « Chaque diffuseur a partagé cette idée : il valait mieux réaliser une série d’envergures ensemble plutôt que plein de petites séries, chacun de son côté », confirme celui qui s’est chargé de trouver les auteurs.
… Et les contraintes qui vont avec
Olivier Demangel et Thomas Finkielkraut reçoivent alors des consignes d’écriture des différents diffuseurs européens. Pour rentabiliser leur investissement et trouver son public, chaque pays impliqué dans la production revendique des personnages et des histoires propres à leur nationalité. « C’était une première contrainte à l’écriture. Ensuite, il a fallu des comédiens de chaque nationalité », concède Charlotte Ortiz, productrice à Cinétévé.
Au casting, on retrouve donc le belge Jonathan Zaccaï (Le Bureau des légendes, De battre mon cœur s’est arrêté), la franco-allemande Jeanne Goursaud (Barbares), l’italienne Valentina Cervi, l’iranien Shervin Alenabi (Téhéran) ou encore l’américain Eric Dane (Grey’s Anatomy). « Nous avons eu beaucoup de chance avec notre distribution internationale », confie l’une des deux réalisatrices Olga Chajdas à AlloCiné.
Dernière contrainte évoquée : l’impossibilité de filmer en Afghanistan, où est pourtant censé se dérouler toute l’action de la mini-série. « Nous avons tourné en Grèce, dans la chaleur, avec beaucoup de scènes et de figurants », détaille sa partenaire Katarzyna Adamik, toujours pour AlloCiné. « C’était assez intense de compiler toutes les histoires ensemble, pour qu’elles aient un sens », conclut-elle à propos de la mini-série déjà disponible en avant-première sur la plateforme france.tv.
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