« On a besoin d’être ensemble ». C’est en substance le message de David Belliard aux forces de gauche à moins d’un an des municipales. L’adjoint au maire de Paris, qui a gagné l’investiture écologiste pour 2026, vient de leur adresser un courrier pour indiquer son « souhait de travailler à un grand rassemblement » dès le premier tour pour « ne pas laisser les clés de la capitale à Rachida Dati », la ministre de la Culture et candidate d’opposition potentielle à Paris.

« S’intéresser d’abord au projet »

Et de mettre en garde contre les élections municipales à venir, qui « pourraient marquer un tournant », écrit-il. « Celui de la victoire en France de la droite et de l’extrême droite, celui du refus de changer notre modèle pour répondre à l’accélération des dérèglements climatiques, celui d’un recul massif de ce que nous portons collectivement une vision solidaire, écologique, démocratique et progressiste de notre société et de notre ville. Ce tournant, nous pourrions le vivre aussi à Paris […] et notre responsabilité aujourd’hui et de tout faire pour l’en empêcher. »

Les écologistes ont toujours prôné un front uni, incluant La France insoumise, dès le premier tour. Une option toutefois écartée aujourd’hui par les socialistes. Mais pour dépasser les désaccords, David Belliard propose de « s’intéresser d’abord au projet, ce que l’on veut pour Paris. Il faut commencer par le fond », insiste celui qui a déjà « rencontré le PCF et Génération·s ». L’union, « c’est toujours compliqué », répète aussi la secrétaire nationale du mouvement, Marine Tondelier. « Mais le sujet, c’est vraiment : est-ce que c’est surmontable ? Est-ce qu’on a envie de s’organiser pour gagner ? O n sait le faire quand il y a besoin. On l’a déjà montré. »