Malgré ses efforts pour se sauver coûte que coûte, Joana n’a pas réussi à survivre à ce nouveau conseil de Koh-Lanta, La revanche des 4 terres. Il faut dire que l’opportunité était trop belle pour ceux qui rêvaient de la voir dehors dès la réunification : dernière de l’épreuve d’immunité et donc contrainte d’ajouter une voix à son nom dans l’urne, la jeune femme partait avec un sérieux désavantage avant le conseil. Critiquée pour son côté « grande gueule » par les autres aventuriers, la vaillante candidate qui s’évertuait pourtant à aller pêcher, couper du bois ou alimenter le feu pour le bien-être de la tribu, est revenue sur la fin de son aventure pour Télé-Loisirs.

« C’est une grosse déception » : Joana regrette d’avoir baissé les bras lors de l’épreuve d’immunité de Koh-Lanta, La revanche des 4 terres

Télé-Loisirs : À l’instant où vous perdez l’épreuve d’immunité, aviez-vous conscience que ce serait difficile de vous sauver ?
Joana : Je savais que ça allait être difficile. Ça a fait plusieurs tours dans ma tête : je devais penser à toutes les options qui pouvaient me permettre de rester. Naturellement, la première chose a été de me dire qu’il fallait que j’aille chercher un collier d’immunité. C’était compliqué parce qu’en même temps, j’étais aussi un peu perdue et un peu dans le déni.

On a eu l’impression que vous avez été moins combative que d’habitude lors de cette épreuve. Vous confirmez ?
Habituellement, je ne lâche rien. Ce jour-là, certaines personnes ont réussi à rentrer dans mon cerveau et à l’éteindre pour que je baisse les bras. Je ne me suis pas battue sur cette épreuve : je n’ai même pas réagi quand la boule est passée devant moi, alors que j’aurais pu le faire. C’est une grosse déception parce que je ne suis pas comme dans la vie de tous les jours.

Dans l’émission, on ne vous a pas vu chercher un collier d’immunité. Est-ce dû au montage ?
Je l’ai fait ! De toute façon dans Koh-Lanta, peu importe ce que nous faisons, même en allant chercher du bois, à manger et même en allant faire pipi, on cherche toujours des colliers. Donc oui, j’en ai cherché un.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez vu Denis Brogniart éteindre votre flambeau ?
Le monde s’est écroulé. Alors, au départ, c’est un relâchement où je me dis que je vais être coupée de toutes les mauvaises langues, des stratégies et de l’acharnement que je subissais des ex-oranges et ex-verts. Puis, quand je prends conscience que je suis éliminée et que mon aventure est terminée, sauf en cas de blessure que je ne souhaite à personne, c’est l’hécatombe.

Jérôme et Maël de l’Ouest ont loué votre implication sur le camp. N’est-ce pas décevant que ça ne se soit pas retranscrit au niveau des votes ?
D’un côté ça fait plaisir parce que j’ai toujours fait énormément sur le camp entre la pêche, le bois ou le feu. Après, c’est facile à dire le jour où je pars. Jérôme a toujours eu des beaux mots pour moi en reconnaissant ce que je valais, donc pas de souci, après Gaëlle, Céline, Maël ou Noémie… Bon, ça me fait plaisir, mais c’est un peu trop tard. On profitait de ce que je faisais, mais on m’attaquait par derrière au lieu de me dire d’aller me reposer par exemple…

« C’était une stratégie à contrecœur » : Joana revient sur la réaction avec Naïs lors du conseil d’immunité de Koh-Lanta 2025

Votre fin d’aventure est marquée par un accrochage avec Naïs. Comprenez-vous qu’elle vous reprochait votre manque d’honnêteté ?
Elle était déçue que je ne sois pas allée la voir, mais moi, j’estime que ça ne servait à rien d’en rajouter. Surtout que Naïs fait partie de mes coups de cœur de l’aventure. Si je n’ai pas eu l’honnêteté d’aller la voir, c’est aussi parce que c’était impossible pour moi. Si j’avais eu le choix, je n’aurais jamais voté contre quelqu’un comme elle, mais ça se jouait forcément entre nous deux. Quand j’ai compris que c’était terminé pour moi, j’aurais dû inscrire un autre prénom, même si finalement ni les ex-Bleus ni elle ne m’en veulent.

Tenter d’orienter les votes contre Naïs représentait donc votre dernier infime espoir de rester ? Clairement ! J’avais comme dernière option de cibler Naïs parce que je savais que nous étions toutes les deux en danger. Malheureusement, c’est la seule autre personne qui aurait pu récolter des votes à ce moment-là. Je répète : c’était vraiment une stratégie à contrecœur.

Pensez-vous que le départ sur décision médicale de Frédéric la semaine passée a été préjudiciable sur la suite de votre aventure ?
Les choses auraient pu être différentes avec Frédéric. Avec Claire et lui, nous nous étions fait la promesse de ne pas voter les uns contre les autres. S’il avait été là, ça enlevait un vote contre moi et ça nous assurait une protection en plus qui a sauté dès son départ. Comme avec Allan au début de l’aventure, ça a été très dur de le perdre, surtout que je venais de le retrouver. Il m’a appris énormément de choses.

Avant de voir les épisodes de Koh-Lanta, imaginiez-vous être aussi clivante auprès de certains autres aventuriers ?
Je ne l’aurais jamais cru. J’ai tout appris sur place comme les autres donc je ne faisais pas les choses pour montrer que je savais les faire. J’avais eu des retours de certaines personnes, je savais que je dérangeais, mais je ne comprenais pas et je ne comprends toujours pas pourquoi.

On imagine que de cette expérience, vous garderez ce côté guerrier et aventurier que vous avez montré dans le jeu ?
Je suis hyper fière de l’aventurière que j’ai pu être. J’ai tout donné et ne regrette rien. Je me suis découverte en mode machine : je n’aurai jamais cru que je tiendrais autant de temps dans ces conditions climatiques, nutritionnelles ou sportives. Je suis vraiment très fière.