Vainqueur de Barcelone (85-84) mardi soir dans un match à suspense, Monaco sera de nouveau présent au Final Four de l’Euroligue.
Un grand soir pour le basket français. L’AS Monaco Basket s’est qualifiée pour le deuxième Final Four d’Euroligue de son histoire, grâce à sa victoire mardi à domicile contre le FC Barcelone (85-84) lors du match d’appui des quarts de finale.
Les Monégasques remportent la série trois victoires à deux et affronteront en demi-finales le 23 mai à Abou Dhabi l’Olympiakos, leur bourreau au même stade de la compétition en 2023. Avec notamment un certain Evan Fournier dans les rangs du club grec.
Une fin de match irrespirable
Monaco s’est qualifié pour le Final Four de l’Euroligue pour la deuxième fois en trois saisons, en venant à bout de Barcelone, mardi soir, lors d’un cinquième match intense (85-84) qui a mis un terme à une série très disputée (3-2). Le pivot grec Georgios Papagiannis, qui n’avait pas disputé une seule minute dans la série, a été l’homme qui a réveillé son équipe après un premier quart-temps compliqué. Il s’est fendu de 17 points, avec la meilleure évaluation monégasque (21).
Comme il y a deux ans à Kaunas, Monaco sera une nouvelle fois opposé, en demi-finale, aux Grecs de l’Olympiakos le 23 mai prochain à Abou Dhabi. Pour sa première saison comme entraîneur en Euroligue, Vassilis Spanoulis a donc emmené ses hommes au Final Four, où il retrouvera le club avec lequel il est devenu une légende.
Il a fallu beaucoup de coeur à ses joueurs pour remporter une victoire à l’arrachée, après deux derniers stops défensifs dans les 50 dernières secondes. Mené 83-84, c’est une pénétration de Mike James, solide capitaine (20 points, 5 passes et 19 d’évaluation), qui a donné la victoire finale à Monaco (85-84, 40e).
Pourtant, la Roca Team n’a jamais mené durant le premier quart-temps, où Barcelone a été très bon défensivement. Bien emmenés par Kevin Punter (5 points) et Justin Anderson (8 points), les Catalans ont été dominateurs. Seul, Alpha Diallo (9 points) a fait illusion.
Après ce quart temps raté (15-19), Mike James et les siens ont réagi avec force. Spanoulis a, pour cela, ressorti Papagiannis du frigo. Au-delà de ses sept points, le pivot grec a été impactant dans la raquette où il a mis en difficulté le géant Youssoupha Fall.
Spanoulis, fidèle à ses principes selon lesquels une rencontre se gagne d’abord avec une défense agressive, a terminé la première mi-temps avec quatre défenseurs (Strazel, Tarpey, Blossomgame et Papagiannis) pour accompagner James.
Papagiannis, facteur X
Alors que l’équipe de la Principauté est passée devant pour la première fois de la rencontre à la 17e minute, sur une claquette de Papagiannis (32-31), le capitaine monégasque a permis d’atteindre la pause avec le plus gros avantage depuis le début du match, notamment grâce à un tir primé en fin de quart-temps (45-39).
Dès le début de la deuxième mi-temps, deux nouvelles pénétrations du MVP de la saison en l’Euroligue ont offert dix unités d’avance à Monaco (49-39), où, pourtant, la recrue phare de l’hiver, Daniel Theis, a été en difficulté et a enchaîné les fautes.
Rendez-vous le 23 mai pour Monaco
En grand d’Europe, Barcelone n’a rien lâché. Et progressivement, Fall et Hernangomez ont propulsé la remontée des Blaugranas (61-60, 30e). Si deux lancers francs de Jordan Loyd ont permis aux Monégasques de démarrer l’ultime quart-temps avec trois points d’avance (65-62), un tir primé de Dario Brizuela, puis une claquette de Fall ont redonné l’avantage au Barça (65-57, 31e).
La fin de rencontre est devenue étouffante. Chaque possession a été un combat. Et Papagiannis, de retour aux affaires, a encore été excellent. Efficace au tir, il a replacé les siens devant et rendu sa confiance à Spanoulis (sur un dunk 76-74, 35e, puis sur un panier longue distance 79-77, 36e). La suite a été encore plus dense. La défense monégasque a été parfaite. Et James a pris ses responsabilités pour décrocher un nouveau Final Four.