On l’avait découvert débutant, gaffeur et un brin dépassé dans les arcanes du Parlement européen, on le retrouve toujours aussi maladroit, mais cette fois catapulté au cœur du Conseil européen. Samy, l’attachant attaché parlementaire de la série Parlement, brillamment interprété par Xavier Lacaille, revient pour livrer une ultime bataille dans la saison 4, disponible dès le 7 mai sur la plateforme france.tv.
Intrigues politiques, personnalités hautes en couleur et manœuvres en coulisses… Les institutions européennes constituent le décor idéal pour une bonne fiction politique. Celles-ci ont cependant longtemps été délaissées par les écrivains et les scénaristes, bien plus enclins à planter leurs intrigues dans les couloirs feutrés de la Maison-Blanche ou de l’Élysée plutôt qu’à Bruxelles et Strasbourg.
Du conflit au sein des institutions européennes
Selon Maxime Calligero, co-scénariste de la série Parlement, ce désintérêt tient à une image tenace : celle d’une Union européenne perçue comme technocratique et consensuelle, fondée sur la coopération, la stabilité et le dépassement des désaccords.
“Pour qu’il y ait une histoire, il faut qu’il y ait du conflit. Or l’Europe, pour des raisons historiques, s’est construite à l’abri du conflit. Les institutions européennes ont été créées pour faire du compromis”, explique-t-il.
Parlement bouscule la représentation uniforme et polie des institutions européennes, révélant leurs tensions, leurs absurdités et leurs jeux d’influence.
“Ayant longtemps travaillé pour les institutions européennes, je sais les coulisses des compromis européens, c’est-à-dire les coups bas, les tractations, les conflits qu’il peut y avoir entre députés, entre États membres. Notre job, en tant que scénaristes, a été de faire remonter à la surface le conflit, que le public ne voit jamais, mais qui est bien là dans les institutions européennes, et d’en faire matière à fiction”, poursuit Maxime Calligero.
La complexité du « Parlement », un bon vecteur de comédie
Lourdeur bureaucratique, opacité, et différences culturelles au sein des institutions européennes deviennent autant de ressorts comiques, donnant lieu à des situations burlesques, des quiproquos hilarants et des dialogues savoureux.
“Ce qui est une faiblesse de l’Union européenne, c’est-à-dire sa complexité devient une force, parce que la complexité est toujours un bon vecteur de comédie.” observe encore le scénariste.
Si Parlement s’amuse des rouages institutionnels et des paradoxes de la machine européenne, le ton de la série reste léger et ironique, se gardant de toute moquerie acerbe ou de cruauté.
“Dans Parlement, on est plus du côté de la comédie que de la satire, parce qu’on a beaucoup de tendresse pour nos personnages. Il y a peu de personnages qu’on ne sauve pas finalement. On n’encense pas l’Union européenne mais on en fait pas non une critique. On essaie de rire, non pas de l’Union européenne, mais avec elle.”
Pour regarder l’interview complète de Maxime Calligero, cliquez sur le lecteur vidéo ci-dessus.