Les portraits du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, se succèdent dans la presse internationale. Pourtant, comme il l’avait annoncé, il est resté silencieux depuis son départ pour Rome et les obsèques du pape François, samedi 26 avril. Mais rien n’y fait, le Marseillais est surveillé de près : ses homélies quotidiennes en l’église Santa Maria ai Monti, sa paroisse romaine, analysées ; son niveau d’italien commenté. Une notoriété soudaine le contraignant à tenir à distance les photographes lors des messes qu’il préside. Les doubles pages dans Paris Match marquées du bandeau « exclusif » agacent. « Oui, cela nous fait rire parce qu’il voulait le silence jusqu’à mercredi, mais il ne vivait pas reclus. Bien sûr qu’il n’allait pas repousser les photos que les paroissiens ou les journalistes proposaient après les messes… », relève-t-on du côté du diocèse.

À 66 ans, ce natif de Sidi Bel Abbès qui a grandi dans la cité SNCF de Saint-Barthélémy (14e), fait partie des 133 cardinaux électeurs à entrer en conclave ce mercredi 7 mai après-midi.

Alors, autour de la chapelle Sixtine qui s’apprête à fermer les portes, son profil est à nouveau détaillé. Sa proximité avec le pape qui l’a créé en 2022, la venue du souverain pontife à Marseille en 2023, leur engagement commun sont mis en avant. La candidature du cardinal marseillais élu à la tête de la Conférence des évêques de France en avril est « celle qui connaît la plus forte croissance », relève Il Tempo, quotidien national italien, alors que La Repubblica voit en lui « un visage d’espoir pour l’Église ».