Fondée en 2008, dans un petit hangar de Saint-Etienne, l’entreprise GPA, est spécialisée dans l’importation de produits alimentaires italiens. Depuis la mi-avril, elle a choisi d’ajouter une nouvelle péninsule à son catalogue et propose désormais des produits espagnols.

« Ce n’est pas une diversification, c’est une suite logique », explique Hervé Girardon, fondateur de GPA. Né en 2008 dans un hangar de 150 mètres carrés à Saint-Etienne, le spécialiste en importation de produits italiens a bien grandi depuis. Entré comme alternant dans la structure, Jérôme Denizot devient l’associé d’Hervé Girardon en 2021, lors de la création de la marque Felicina. Déménagés à Saint-Chamond en 2015, les locaux n’ont depuis cessé de s’agrandir pour atteindre les 4 000 mètres carrés à Lorette aujourd’hui.Avec toujours pour leitmotiv la passion des bons produits, et de ceux qui les font.

Mais avec les nombreux changements mondiaux, il faut aussi s’adapter. « Depuis deux ans, avec la hausse du coût de l’énergie, la sortie de Covid, tout cela fait qu’à force, nous aurions dû aller sur un marché de moins bonne qualité. Nous nous sommes alors demandé, quelle est la gastronomie méditerranéenne, conviviale, haut-de-gamme en plus de l’Italie ? La péninsule ibérique, avec son jambon bellota, ses fromages, ses vins, était une évidence ». Cela fait un an que les équipes travaillent sur le projet.

Italie, Espagne…

Avec tout de même une petite appréhension lorsque cette évolution a été présentée aux clients le 14 avril dernier. « Nous avons organisé un salon italo-ibérique dans nos locaux et cela a été très bien accueilli. Les clients l’ont très bien compris ». Les deux hommes misent sur un pays qui se porte bien, qui possède une gastronomie identifiable et qualitative, que les clients finaux ont envie de retrouver une fois qu’ils rentrent de leur séjour sur place. Alors peut-on imaginer qu’ils s’attaquent prochainement à la Grèce, qui affiche des atouts similaires ?

« J’adorerais, s’enthousiasme le fondateur de GPA. Ce n’est pas d’actualité dans l’immédiat, mais pourquoi pas d’ici quatre à cinq ans. Pour le moment, notre travail va se concentrer sur le fait de promouvoir cette gamme auprès des bars à vin, des bouchers, des restaurateurs, etc. ». Pour ce faire, les deux associés n’excluent pas de recruter une personne dédiée, spécialisée dans la commercialisation de produits espagnols.

10 millions d’euros de chiffre d’affaires

Car pour sourcer ses produits, les associés se déplacent beaucoup, et puis il y a le bouche-à-oreille. « L’entreprise Fisan, qui est une référence dans le jambon ibérique nous a directement sollicité, car ils cherchaient quelqu’un pour distribuer des produits, qui soit spécialisé. Ensuite, ce sont eux qui nous ont parlé d’un producteur de croquettes aussi. Les choses se font aussi de cette manière. Le terroir espagnol, c’est un vrai savoir-faire ».

Pour l’heure, et après une expérience mitigée aux Halles Mazerat, pas de développement en B to C au programme. « Nous avions signé un bail dérogatoire de six mois. L’endroit était extraordinaire, mais c’était compliqué par rapport aux charges fixes ». Au total, l’entreprise de 24 salariés regroupe aujourd’hui 2 500 références, dont 200 dans sa nouvelle gamme, pour un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Hervé Girardon ambitionne d’atteindre 2 millions de chiffre d’affaires sur les produits ibériques dans les deux ans.