Notrepays.today, allons-y.social, lesfrontières.media, levinaigre… Ces sites, à l’apparence de portails d’actualité généraliste, publient en français des articles accusant “Emmanuel Macron de pousser la France vers la guerre”, glorifiant les “valeurs russes”, dénonçant la “destruction de l’économie française à cause de la guerre en Ukraine” ou sapant la confiance dans les institutions européennes.

Derrière ces vitrines numériques, souvent hébergées sous des noms de domaine en .su, vestige numérique de l’URSS, se cache une campagne de désinformation bien orchestrée, baptisée “Doppelgänger”, pilotée par l’administration présidentielle russe et révélée en septembre 2022. Après le début de la guerre en Ukraine, face aux sanctions et au blocage des chaînes russes à l’étranger, Moscou a introduit cette nouvelle stratégie.

Documentée notamment par le site d’investigation russe Dossier Center, Correctiv ou encore la Süddeutsche Zeitung, l’opération consiste à créer de faux sites imitant des médias occidentaux crédibles. Ces sites en français, en allemand, en italien ou en polonais sont alimentés par les étudiants de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou auprès du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de R