Ruquier, vies secrètes : c’est le nouveau livre
de
Laurent Ruquier
dans lequel le journaliste se met totalement à
nu… Invité ce 7 mai 2025 au micro de Léa Salamé sur France
Inter, l’ex compagnon d’Hugo
Manos
dévoile les blessures d’une vie qu’il
avait toujours gardées sous silence. À l’antenne, ce dernier a fait
des confessions bouleversantes, rattrapé par un
souvenir d’enfance.

À travers les mots de Laurent
Ruquier, Marcela Iacub brosse le portrait sévère d’une mère
« désastreuse »
et désabusée marquée par des
blessures profondes. Une femme sans filtre, capable de tenir des
propos d’une violence inouïe : « S’il y avait eu la
pilule
, celui-là, le dernier, Laurent, il ne serait pas
là. »

Laurent Ruquier : une
confidence à fleur de peau

Invité à parler de son
nouveau livre, Laurent Ruquier a fait tomber le masque. En effet,
le chroniqueur irrévérencieux à cédé sa place à un homme sensible,
particulièrement ému à l’évocation de souvenirs
intimes
. Une rare mise à nu à l’occasion de la sortie de
son livre, un ouvrage introspectif dans lequel il remonte le fil de
ses traumatismes d’enfance, ses premières hontes,
ses silences, ses fêlures, et surtout, sa relation
compliquée avec sa mère
.

« Je ne vais pas
dire que j’ai un feu d’amour pour ma mère », lâche-t-il avec
une franchise brutale. Puis il nuance aussitôt : « Je ne
lui en veux pas.
 » Entre tendresse retenue et douleur
contenue, l’ancien animateur de
On est pas couché
tente de comprendre, de décortiquer,
sans jamais condamner.

Il raconte cette
femme cabossée par la vie, placée à 14 ans pour
faire le ménages chez des familles bourgeoises, marquée à jamais
par l’humiliation sociale. Et l’animateur de 61
ans de révéler une scène jamais racontée auparavant, qu’il livre la
voix nouée : « J’ai des scènes que je n’ai pas racontées là
[…] À la fin de sa vie, elle avait une forme
d’Alzheimer
. Je voulais qu’elle prenne une aide-ménagère,
elle refusait. Et un jour, elle s’est mise à
pleurer
comme si je l’insultais… Elle me parlait comme à
ses anciens patrons, comme si elle avait été prise en défaut. »
Ce jour-là, Laurent Ruquier comprend que sa mère, à 90 ans, était
encore cette gamine de 14 ans, blessée dans sa
dignité
. Et que toute leur relation avait été bâtie sur ce
non-dit originel.

Une
douleur générationnelle transmise en héritage

« On a tous notre
petit bagage », glisse-t-il sobrement, comme pour résumer
cette transmission involontaire des traumatismes.
Mais derrière cette formule, une réalité brute : celle d’un enfant
qui n’a jamais su comment aimer sa mère, trop proche de la douleur
pour l’apprivoiser, trop lucide pour la fuir.
Léa Salamé
, elle, met le doigt sur cette ambivalence
touchante
: « On sent que même maintenant qu’elle est
morte […] vous voulez la protéger encore. » Car c’est bien de
cela qu’il s’agit : d’un homme qui, après une vie à faire rire la
France, n’a toujours pas trouvé comment parler de l’amour. Ni de la
douleur. Ni du pardon.

Avec Ruquier, vies secrètes, l’animateur
sort de son rôle pour se faire témoin. Celui d’une génération
sacrifiée, de femmes brisées par le travail
domestique
et le mépris social. Mais aussi d’une
souffrance intime, transmise en silence.