Côté ciné. Marvel Thunderbolts : enfin la relève !
Les super-héros ne seraient-ils plus fatigués ? Alors que la franchise Marvel peinait à retrouver son souffle depuis Avengers Endgame (le grand final de la saga des pierres de l’infini), Thunderbolts relance enfin la machine en proposant une lecture plus sombre, plus distanciée de l’univers comics qui porte le cinéma mondial depuis 17 ans.
Au programme cette fois, une improbable équipe d’anti-héros menée par le duo familial Yelena Belova / Red Guardian (les excellents Florence Pugh et David Harbour), confrontée à une menace qui interroge chaque personnage sur ses failles les plus intimes. Une dimension psychanalytique étonnante pour un film moins violent et plus introspectif qu’à l’accoutumée, et surtout illuminé par des éclairs d’humour noir souvent liés au vrai-faux antagoniste de l’aventure, Bob, bien moins « vide » et creux que ce que le film veut d’abord laisser imaginer.
Ressorts narratifs solides, caractérisation intelligente de personnages secondaires amenés au premier plan de l’univers MCU, effets spéciaux enfin libérés de ce tout-CGI qui a fait beaucoup de mal à l’image de la franchise ces dernières années… S’il n’est évidemment pas parfait – on pourrait notamment attendre quelques efforts supplémentaires de mise en scène -, Thunderbolts a le bon goût de remettre la saga sur les rails et d’annoncer en douceur la fin de la saga du multivers. Les perspectives sont alléchantes, puisque c’est également le retour des Avengers que tease habilement le long-métrage, d’ailleurs innocemment retitré ces derniers jours pour clarifier cette parenté. Les Avengers sont morts ? Vive les New Avengers !
N.B.