Alors qu’une grosse quarantaine de rassemblements ont eu lieu mercredi 7 mai 2025 partout en France, plus d’une vingtaine de personnes se sont réunies place de la République, à Rennes (Ille-et-Vilaine), pour alerter sur le sort de Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux otages français emprisonnés par le gouvernement iranien depuis 2022. Comme eux, la quasi-totalité des manifestants fait ou faisait partie du corps enseignant et connaît directement Cécile Kohler.
« Il se trouve qu’elle est venue plusieurs fois à Rennes pour dispenser des formations d’accompagnant d’élèves en situation de handicap, explique la professeure Justine Marti. Juste avant son départ en Iran, elle était à nos côtés ici même pour la Journée internationale des droits des femmes. »
750 lettres envoyées
Présent depuis le début aux côtés de la famille Kohler, le collectif a déjà organisé plusieurs rassemblements et préparé des actions pour entrer en contact avec les otages, notamment par l’envoi de 750 lettres à la prison d’Evin, à Téhéran, où ils sont actuellement détenus. « Malheureusement, Cécile n’a pas pu les lire car tout est verrouillé, elle n’a accès à rien », poursuit Justine Marti.
Une initiative pourtant loin d’être vaine, comme le souligne Karine Rivoallan, l’une des avocates de la famille Kohler, également présente lors du rassemblement : « Lors des quelques contacts que l’on a pu établir avec Jacques et Cécile, ces derniers nous ont fait savoir que cette mobilisation autour de leur libération était ce qui leur permettait de tenir. »
« Médiatiser le combat »
Aux côtés de trois autres avocats, l’ancienne bâtonnière de Saint-Brieuc a été mandatée par la sœur de Cécile Kohler pour l’accompagner. En parallèle du collectif présent ce mercredi, elle tente de mobiliser la communauté juridique bretonne. « L’idée est de rallier les barreaux au collectif de soutien. Une nouvelle action de mobilisation aura lieu le 12 mai 2025, organisée par le barreau de Rennes », indique l’avocate, qui se garde en revanche d’indiquer une quelconque date de retour pour les otages.
« C’est dur à dire car même les familles ne sont pas tenues au courant de l’avancement des négociations, déclare-t-elle. Ce qu’on peut dire est que le ministère des Affaires étrangères nous encourage à médiatiser le combat, ce qui permettra peut-être, à terme, d’envoyer un message à l’Iran. »