Pour Karolina Antonets, qui est un peu la représentante attitrée de l’équipe durant ce voyage en raison de la qualité de son anglais, il n’est pas question de faire mauvaise figure à la Classique de volleyball junior du Rouge et Or.

«On veut avoir du plaisir, mais on veut également gagner et démontrer ce qu’on peut faire sur un terrain. On trouve que le gymnase est parfait et c’est une super occasion pour nous de continuer à s’améliorer.»

Pour l’instigateur du projet, Émile Lapierrre, il ne fait aucun doute que la formation sera à surveiller.

«Elles sont grandes et elles sont puissantes. C’est une équipe civile qui s’entraîne six fois par semaine en plus de la musculation. On comprend en parlant avec elles que le volleyball leur sert d’exutoire à tout ce qui se passe dans leur pays.»

Elles ont d’ailleurs joué un match hors-concours mardi face à Limoilou qu’elles ont remporté assez aisément.

«C’est vrai, mais je retiens déjà tout l’aspect humain qui ressort de leur présence ici. Après le match, les filles se sont étirées avec celles des Titans et c’était beau de les voir échanger leurs informations sur les réseaux sociaux.»

Déjà une poutine!

Les Ukrainiennes allaient découvrir plus en profondeur le Vieux-Québec en après-midi, mais elles ont déjà eu avant-goût de la gastronomie québécoise mardi alors qu’elles ont goûté une poutine.

«C’est très goûteux et les filles ont aimé. Les gens sont très accueillants depuis notre arrivée et on adore notre voyage jusqu’à maintenant. On pensait que c’était une blague quand on a appris qu’on allait venir au Canada, mais c’est évident qu’on va se souvenir de ce voyage toute notre vie.»

Émile Lapierre est l'instigateur du projet.

L’Ukraine jamais bien loin

Malgré tout ce bon temps passé au Québec depuis quelques jours, les joueuses prennent quand même le temps de prendre des nouvelles de ce qui se passe dans leur pays.

«Tu vois par moments que certaines sont songeuses et il faut les comprendre. On essaie de les respecter là-dedans et on continue à essayer de leur donner les meilleurs moments possibles», explique Lapierre qui est très heureux du déroulement du voyage jusqu’à maintenant.

Il a cependant terminé avec une anecdote qui démontre à quel point ces jeunes Ukrainiennes ont vécu une réalité très différente de ce que vivent les adolescentes d’ici.

«On se promenait en ville hier et les filles ont aperçu un drone. Tu voyais qu’elles étaient surprises de voir ce type d’engin se promener dans les airs sans problème ici. Elles le redoutaient et n’ont pas aimé ça», termine l’organisateur en précisant que ces objets volants sont couramment utilisés pour faire la guerre.