C’est une initiative qui revient régulièrement : faire découvrir la pratique du golf à des novices dans l’espoir de conquérir de nouveaux adeptes. Un objectif assumé de la Fédération française de golf pour cette 18e édition de « Tous au golf », qui se déroule du 28 mars au 13 avril 2025. Et quoi de mieux qu’un essai gratuit, sous la conduite d’un professeur émérite – Adam Gorman en l’occurrence – pour s’essayer à cette discipline et avoir l’opportunité de découvrir ce sport.

Une séance de deux heures, gratuite, d’initiation pour permettre de découvrir un sport probablement moins élitiste que par le passé.

Une séance de deux heures, gratuite, d’initiation pour permettre de découvrir un sport probablement moins élitiste que par le passé.
© (Photo NR, Olivier Brosset)

« C’est un fait que le profil du golfeur d’aujourd’hui est un peu vieillissant », reconnaît Nicolas Piquot, le directeur Golf Bluegreen Tours-Ardrée. « On travaille à le rajeunir. » Facile à dire, mais comment ?

Rajeunir le profil des pratiquants d’aujourd’hui

Généralement, on vient au golf parce qu’on connaît quelqu’un qui en fait dans le cercle familial ou amical. « On vient aussi par parrainage. Aujourd’hui, on voudrait s’ouvrir à ceux qui ne connaissent personne susceptible de les aider à faire le premier pas. » Nicolas Piquot ne le cache pas : « Pour qu’un jeune se mette à la pratique du golf, il faut déjà qu’il soit installé. Autour de 30 ans généralement. » « On est une activité assez vertueuse, poursuit-il, créatrice de biosystèmes. Malgré les détracteurs, on attire des gens qui veulent préserver la nature. » Des valeurs qui intéressent de plus en plus.

Pour la première année, les conditions sont plutôt avantageuses : abonnement mensuel de 69 à 89 €, nombre de cours et accès au parcours illimités et matériel offert (un sac avec quatre clubs).

Pour la première année, les conditions sont plutôt avantageuses : abonnement mensuel de 69 à 89 €, nombre de cours et accès au parcours illimités et matériel offert (un sac avec quatre clubs).
© (Photo NR, Olivier Brosset)

Faire venir au golf des personnes qui n’y seraient pas venues dans le passé

Vendredi 4 avril 2025, les participants sont Lorenzo et son cousin Manolo, respectivement 24 et 23 ans. L’un est chef d’entreprise à Paris, l’autre commercial dans le BTP à Tours. Deux jeunes sportifs, actuellement en vacances, qui en profitent pour découvrir un sport plus calme que la boxe thaï. « Une activité de plein air, qui nécessite calme et précision, c’est très bien pour moi », assure Lorenzo.

Il y aura également Alexandre et sa très jeune fille Elsa. À l’aube de ses 36 ans, le père de famille renoue avec ses amours de jeunesse. Il a en effet joué au golf en sport UNSS entre 13 et 16 ans. Aujourd’hui installé à Saint-Paterne-Racan, il apprécie la tranquillité, le cadre verdoyant et envisage une pratique reposante, qui tranche avec son rythme professionnel décalé. Comme il dit : « Finalement, le golf, c’est un peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas. » La preuve de ce que Nicolas Piquet affirme : « Initier quelqu’un au golf, même s’il ne pratiquera pas chez nous, ou pas maintenant, ce n’est jamais du temps perdu. »

Initier, initier… Il en restera quelque chose

Viendront ensuite Éloïse, 16 ans, et son papa Romain, 44 ans. Lequel s’y est mis il y a un an grâce à son fils, lui-même entraîné par un copain. Et pour compléter le groupe : Laurent, 53 ans, de Veigné, et Emmanuel, 54 ans, de Chambray-lès-Tours. Deux copains qui s’y sont mis il y a quelques semaines et qui sont déjà accros. Ils ont décidé de commencer ensemble, pour le côté convivial, l’émulation et la détente après le travail.

Laurent, Emmanuel, Adam (le professeur), Lorenzo, Manolo, Alexandre, Éloïse et Romain : une nouvelle génération de jeunes golfeurs.

Laurent, Emmanuel, Adam (le professeur), Lorenzo, Manolo, Alexandre, Éloïse et Romain : une nouvelle génération de jeunes golfeurs.
© (Photo NR, Olivier Brosset)

Sept personnes, âgées de 16 à 54 ans, de milieux socioprofessionnels variés, sans historique particulier avec la discipline… Si chacun a ses raisons de venir au golf, tous sont d’accord pour reconnaître que la pratique peut rapidement devenir addictive. Ce que confirme Adam : « Ce qu’on voudrait, c’est que tout le monde se mette à jouer au golf. »

Passion, quand tu nous tiens !