Dans deux semaines, chacun suivra sa route. Certains resteront au TVB, bien sûr. À l’image de Strehlau, qui a prolongé, de Ramon ou du fidèle duo Coric-Aracaju, qui vivra une sixième saison en Touraine. D’autres vogueront vers un autre club, un autre championnat, et c’est le lot de chaque saison. Mais tous veulent aller au bout de cette histoire. Aller chercher ce titre de champion.

Comme chaque année ? Oui, bien sûr, évidemment. Mais peut-être d’une manière encore plus profonde, encore plus essentielle cette fois, et même intime. C’est ce qui transparaissait dans les propos partagés, quelques minutes après ce succès arraché à Montpellier au bout du tie-break, par les Tourangeaux, avec des « je » et des « on » mêlés, avec du soulagement teinté d’une détermination déjà affirmée.

« C’est un sentiment de bonheur et en même temps très posé, exposait, à mots comptés, Marcelo Fronckowiak. J’ai encore une finale à jouer et je veux la gagner. » Encore une en effet, et pour lui ce sera en l’occurrence la huitième depuis son arrivée au TVB en 2021 entre championnat, Coupe de France, Supercoupe et coupe CEV. « Avec Thomas Royer (son adjoint), avec Thomas Soulié (le préparateur physique), avec Leo (Aracaju), avec Zeljko (Coric), nous sommes en train de vivre notre quatrième finale de championnat d’affilée. C’est quand même beau, mais ce n’est pas fini. »

« Des finales, on en gagne, on en perd et c’est bien de les gagner aussi »

Ce n’est pas fini parce qu’il y a donc « un titre à aller chercher, une Ligue des champions à aller chercher ». Mais aussi parce que, durant cette ère Fronckowiak-Aracaju-Coric, le TVB n’a pas toujours gagné à la fin. « Depuis des années, on joue des finales et je pense qu’on en a beaucoup plus perdu que gagné », glissait entre deux tirades Zeljko Coric. Ce qui n’est pas faux, avec un doublé Coupe-championnat en 2023 et une Supercoupe en suivant contre les fameuses trois finales perdues en 2022 et bien sûr celle cédée en championnat l’an dernier au golden set face à Saint-Nazaire. « Des finales, on en gagne, on en perd et c’est bien de les gagner aussi », suggérait, dans un sourire, Marcelo Fronckowiak.

Et c’est aussi fort de ces expériences que le TVB devra aborder ce rendez-vous face à Poitiers, à partir de samedi. Comme il a su s’en nourrir lors de cette demi-finale épique remportée en trois actes contre Montpellier. « L’expérience de jouer ce genre de matchs compte. On n’était pas tendu dans le tie-break, ou même dans le quatrième set, assurait lundi Zeljko Coric. On a gardé notre tranquillité et elle a payé à la fin. »

« Peut-être qu’il y a de la rage, peut-être qu’il y a de tout »

Une tranquillité qui ressemble peut-être à une force supérieure, forgée aussi dans cette saison chaotique. Les mots ici de Zeljko Coric étaient particulièrement forts. « Pendant neuf mois, on a eu beaucoup de problèmes, y compris de la tristesse. On a connu des problèmes de la vie privée, de la vie professionnelle. On s’est galéré, on a changé des joueurs, on a été obligé de changer de pointu, de prendre un passeur. La saison a été très particulière et on arrive en finale. Ce n’est pas par hasard, peut-être qu’il y a de la rage, peut-être qu’il y a de tout, mais on n’est pas encore satisfait. »

Et d’ajouter : « Depuis le début, on n’est pas considéré comme les favoris, même l’année dernière. Et par hasard (sic), on est toujours là… » Doit-on préciser que Zeljko Coric a déjà « hâte » d’être à cette finale ? « Ce sera plus difficile encore que cette demie. En finale, la pression augmente, le ballon devient plus lourd. »

Mais il pourrait y avoir au bout un titre à même d’alléger bien des cœurs.

Finale aller : Poitiers – Tours, salle Lawson-Body, samedi 10 mai à 20 h.
Finale retour : Tours – Poitiers, salle Grenon, samedi 17 mai, à 20 h.

 

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