Boucles de l’Aulne, ce jeudi 8 mai à Châteaulin

Une journée d’été indien. C’est sous un soleil déclinant, le 17 octobre 2021, que Valentin Madouas a disputé sa dernière épreuve dans « son » Finistère. Trois mois après le Tour de France qui s’élançait cette année-là de Brest, le coureur de la Groupama-FDJ avait mis la touche finale à sa saison à l’occasion des Boucles de l’Aulne, reprogrammées à l’automne en raison de l’épidémie de covid-19.

Pas très loin des plages de Pentrez où il passait ses vacances enfant, celui que tout le monde voulait voir gagner en ce haut lieu du vélo avait dû se contenter du premier accessit, à une trentaine de secondes du Belge d’AG2R, Stan Dewulf. « Une grosse frustration », se rappelle-t-il. Depuis, Valentin Madouas (28 ans) n’est pas réapparu en compétition à la pointe bretonne.

Les intensités de Menez Quelerc’h

« Ces dernières années, les courses du mois de mai ne correspondaient pas avec mon calendrier. J’étais soit en coupure après les classiques ardennaises, soit en stage d’altitude pour préparer le Tour de France », explique-t-il, ravi d’avoir pu prolonger son premier bloc de l’année (avant une pause compétition jusqu’au Tour de Suisse) avec deux épreuves qui lui tiennent particulièrement à cœur.

« Quand tu cours toute la saison en WorldTour face à Pogacar et Van der Poel, ça fait du bien de redescendre d’un cran pour jouer la gagne. Courir à la maison m’a manqué, donner aux jeunes l’envie de faire du vélo, c’est top », ajoute le natif de Brest qui enchaînera donc Boucles de l’Aulne (ce jeudi) et Tro Bro Leon (dimanche).

« Châteaulin, j’adore ! Je connais très très bien le parcours (ce sera sa 4e participation), j’ai l’habitude d’aller faire mes intensités dans la montée de Menez Quelerc’h (quatre kilomètres avec une pente moyenne de 5,1 %), j’y ai mes repères, je sais que ça peut me convenir », ajoute Madouas, forcément très ambitieux avant ces retrouvailles. « L’objectif minimum, c’est le podium. Maintenant, quand tu as déjà terminé 2e d’une course comme celle-là, tu as juste envie de faire mieux ».

Le Tro Bro Leon, enfin…

Le Tro Bro Leon, ses sentiers et son ambiance incomparable, à l’inverse, seront une totale découverte pour Valentin Madouas. Enfin, pas tout à fait. Il a disputé le Tro Bro cadets (le lever de rideau des pros) à deux reprises, il est souvent venu en voisin voir cette course qui l’a toujours fasciné et il y a même joué les assistants de luxe pour la Groupama-FDJ en donnant des roues à ses coéquipiers.

Cette fois, il montera donc sur scène. « Ça a toujours été un rêve d’être au départ du Tro Bro. Les routes, je les connais par cœur. Les ribinoù, je les ai récemment découverts à l’entraînement. Ça me plaît beaucoup », sourit l’enfant du pays qui aura même un virage à son nom sur le circuit d’arrivée (500 supporters y seront réunis). « Je vais être attendu, j’ai hâte, j’aime la pression. J’espère être fort, je vais tout donner pour répondre présent. J’ai envie de gagner, c’est une évidence », dit encore celui qui souhaite se racheter après un début de saison très loin de ses attentes (« J’ai parfois couru un peu n’importe comment »), sans résultat. « Une perf’ sur les Boucles de l’Aulne et au Tro Bro Leon effacerait tout », sourit-il. Cap Finistère !