Les médias européens n’avaient d’yeux que pour Gianluigi Donnarumma après la qualification du PSG version Luis Enrique, entraîneur qui a transformé le club parisien.

«Paris à la folie» L’Équipe célèbre ce jeudi la qualification du Paris SG «délivré de ses fantômes» qui a offert une nuit magique au Parc des Princes, un stade «qui a vibré comme jamais.» Le quotidien souligne l’exceptionnelle performance de Gianluiggi Donnarumma qui obtient 9 sur 10 dans les notes. «De nouveau exceptionnel, le gardien italien a porté le PSG par ses exploits , lors de la quasi-totalité des matches à élimination directe.» Certains de ses coéquipiers n’ont toutefois pas été épargnés, notamment Marquinhos (4) et son «entame horrible» ou Vitinha (4) qui a donné l’impression que «le ballon lui brûlait les pieds.»

L’Équipe n’est pas le seul média français à saluer Gianluigi Donnarumma. Le Figaro lui offre la note de 8/10. «Rassurant, dominateur et tonique, il s’est à nouveau montré au niveau d’une soirée européenne. Comme face à Liverpool, Aston Villa ou à l’Emirates. Du grand art», peut-on lire dans nos colonnes. Auteur d’un magnifique but, Fabian Ruiz n’est pas oublié : «Auteur d’une partie remarquable et d’un but grandiose, le milieu de terrain espagnol fut l’un des grands hommes de la qualification parisienne en finale de Ligue des champions mercredi soir.»

«Courageux et merveilleux, Paris poursuit son rêve et vole vers la finale de Ligue des champions» s’enthousiasme Le Parisien. «Le club de la capitale s’est qualifié pour la finale en battant des Anglais qui les ont dominés dans les grandes largeurs. Contre l’Inter Milan, tout sera possible», note Dominique Séverac. Le journal qualifie Donnarumma de «Superhéros, sauveteur justicier» pour rassurer un Parc des Princes «pris à la gorge par l’énergie déployée par Arsenal.»

Arteta critiqué en Angleterre

En Angleterre, malgré la belle performance d’Arsenal, la déception est de mise. Au-delà de l’élimination, des doutes commencent à entourer le travail de Mikel Arteta.«Sous la surface, se cache une vérité très inconfortable pour Arteta et Arsenal. Arsenal n’a pas gagné de trophée depuis cinq ans, depuis qu’Arteta les a menés à la FA Cup en 2020. Malgré tous les discours sur le processus et les progrès, c’est la seule monnaie qui compte pour les clubs de ce calibre. Le temps presse pour qu’Arteta fasse à nouveau de son équipe des gagnants», explique la BBC.

«Mais sous la direction de Luis Enrique, le PSG a trouvé un équilibre entre la qualité des stars, la cohésion et le travail acharné», analyse Jess Anderson. «J’ai vraiment le sentiment que ce sera leur heure de gloire. Une équipe qui travaille incroyablement dur les uns pour les autres, avec une vitesse et une énergie difficiles à gérer», explique l’ancien défenseur anglais Matthew Upson sur BBC Radio 5 Live.

«C’est mieux mais c’est encore loin d’être suffisant», décrypte de son côté le Daily Mail qui vise Mikel Arteta et ses déclarations d’après-match lorsqu’il affirmait qu’Arsenal était la meilleure équipe de cette demi-finale. «Les affirmations de Mikel Arteta sont creuses», assure Ian Ladyman dans son analyse. Ce dernier estime que le PSG a changé d’ère en tournant le dos aux superstars Messi, Neymar et Mbappé en franchissant un palier. «Le PSG possède désormais un prestige européen différent, et Arsenal a été dépassé. (…) Voilà enfin une vraie équipe du PSG. Après ses belles performances des années précédentes, la version 2025 sait comment faire le travail.» Un avis partagé par The Guardian qui regrette l’absence de véritable avant-centre chez les Gunners: «Du gâteau, pas de glaçage : l’Arsenal d’Arteta sent un fantôme familier» 

Le PSG est l’équipe du futur pour la Gazzetta dello sport

En Italie, la qualification du Paris SG a été scrutée de très près avec un homme en particulier : Gigio Donnarumma, encore. Pour la Gazzetta dello sport, l’international transalpin est l’homme de la double confrontation face aux Gunners grâce à plusieurs «miracles» et des «arrêts impossibles». Le journal transalpin tire un grand coup de chapeau aussi à l’ancien joueur de Naples Khvicha Kvaratskhelia «fantastique aussi bien en attaque qu’en défense.»

Le Paris SG, qualifié de «l’équipe du futur» compte tenu de la jeunesse de son effectif sera «un obstacle très difficile à franchir pour l’Inter», poursuit le quotidien expliquant que le Qatar n’est plus très loin de sa première victoire en Ligue des champions, anticipant ainsi «le couronnement de cette obsession qui a traversé toute l’ère des émirs.»

La Corriere della Serra insiste elle aussi sur la jeunesse triomphante du Paris SG dans un article intitulé «le virage vert de Luis Enrique contre les Vieux d’Inzaghi». Paolo Condo note «l’écart de cinq ans entre l’âge moyen du PSG, 24,3 ans, et celui de l’Inter, 29,1 ans. La confrontation finale se jouera entre des enfants riches et des vieillards prospères.»

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L’Espagne fan de Luis Enrique

L’Espagne n’aura pas de représentant en finale puisque l’Inter Milan a éliminé le FC Barcelone dans une demi-finale épique mardi. La péninsule ibérique se console avec le triomphe de la philosophie de Luis Enrique, l’entraîneur espagnol du PSG. Un an après le départ de Mbappé, l’ancien sélectionneur de l’Espagne a remodelé le vestiaire et tourné la page des stars. «Celui qui ne donne pas tout ne joue pas. Chacun a sa responsabilité. Peu importe qu’il s’agisse d’un jeune de 18 ans ou d’un vétéran de 30 ans», note Marca citant un par un les joueurs parisiens faisant l’éloge de celui que l’on surnomme «Lucho», «le génie» comme le qualifie Hakimi. «Ce Paris est tout sauf tape-à-l’œil», salue encore Marca alors qu’As, son concurrent, célèbre aussi l’entraîneur espagnol en titrant : «La gloire de Luis Enrique».