Après un premier quart de campagne 2025 où 16 pilotes ont inscrit des points, Liam Lawson est l’un des quatre malheureux dont le compteur est toujours bloqué à zéro. S’il a été au centre des débats lors du début de saison, pour ses performances proches de la catastrophe et sa rétrogradation expresse de Red Bull vers Racing Bulls, il n’a depuis que rarement su attirer les projecteurs sur lui pour ses bonnes performances sportives.
Et ce n’est pas vraiment le week-end du Grand Prix de Miami qui a changé la donne. Éliminé en SQ2 vendredi soir, lors d’une séance qu’il a lui-même qualifiée de « très brouillonne », quand son équipier Isack Hadjar se hissait à nouveau dans le top 10, Lawson ne s’est pas fait remarquer de la bonne manière lors du sprint de samedi, en s’accrochant en course avec Fernando Alonso.
Le Néo-Zélandais, qui entrevoyait, dans des conditions changeantes, la possibilité de se hisser au huitième rang pour aller chercher le dernier point en jeu dans cette course courte, a envoyé l’Aston Martin dans le mur au virage 12. Huitième sur la piste à l’arrivée, Lawson n’avait que peu d’illusions à se faire sur le sort qui allait lui être réservé : les commissaires l’ont pénalisé de cinq secondes pour l’incident, le renvoyant ainsi au 13e rang au classement officiel.
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Lors des qualifications qui ont suivi, c’est cette fois un problème de puissance moteur qui lui a coûté cher, le reléguant en 15e et dernière place de la Q2, à quasiment quatre dixièmes de Hadjar, 11e. Ne restait plus qu’à espérer que l’ultime roulage du week-end, la course principale, soit meilleur… Mais patatras : tout s’est effondré dès le premier virage, dans un accrochage avec l’Alpine de Jack Doohan, coincé sur l’intérieur.
« J’ai pris un très bon départ », racontait Lawson, parti en tête-à-queue lors du contact, qui n’a d’ailleurs même pas fait l’objet d’une enquête des commissaires, ces derniers le considérant donc comme un simple incident de course. « Il y avait un bel espace à l’entrée du virage 1, alors je m’y suis inséré et j’ai suivi celui qui était devant moi [Yuki Tsunoda, a priori], puis j’ai senti un coup sur le côté. »
Par la suite, relégué en 19e et dernière position avec une voiture abîmée, à 25 secondes du pilote le plus proche, Lawson a continué le GP, dans l’espoir que la pluie vienne lui offrir une opportunité de résultat, en vain. Il a finalement mis pied à terre après 36 tours : « Nous avons subi de gros dégâts et nous attendions la pluie ou quelque chose comme ça, mais oui, elle n’est jamais arrivée. C’était assez horrible [à piloter]. C’est dommage pour les gars. Ils ont fait du bon travail ce week-end. La voiture était rapide. »
Peter Bayer, le PDG de Racing Bulls, a précisé au micro de ServusTV : « Liam a malheureusement eu un incident très malchanceux juste après le départ, et la voiture a été fortement endommagée. Il perdait presque une seconde par tour. Mais au vu des prévisions, nous avons décidé de le laisser en piste, pensant que si la pluie tombait, dans le chaos, tout pouvait arriver. Ensuite, nous avons dû faire rentrer la voiture au garage. »
Lawson va tout remettre à zéro avant l’Europe
Liam Lawson, Racing Bulls Team
Photo de: Sam Bagnall / Motorsport Images
Alors que le début de la campagne européenne à Imola va marquer l’entame du second quart de la saison, Lawson a vécu sa quatrième course avec Racing Bulls en Floride. Interrogé sur cette poignée de GP et sur ce qu’il en retirait concernant ses performances, il a répondu : « La plupart d’entre eux ont été assez choquants. En termes de confort, je me sens vraiment bien dans la voiture. La vitesse a été assez bonne sur la plupart des circuits, mais malheureusement il n’y a pas eu de résultats à la clé. »
Invité à préciser ce qu’il entendait par « assez choquants », il a ajouté : « Nous n’avons pas de point. Il est évident qu’en Formule 1, il y a beaucoup de variables et que tout mettre bout à bout pour réaliser une course complète est difficile. La majorité du temps, la vitesse était là, mais malheureusement, cela n’a pas fonctionné pour nous jusqu’à présent. »
Alors que faire pour que les choses finissent par aller dans le bon sens ? « Tout remettre à zéro, comme d’habitude. C’est comme ça que nous devons faire dans cette discipline. Continuer à travailler, à améliorer les choses. Je ne pense pas que cela change grand-chose. Notre approche du week-end a été très, très bonne. Comme je l’ai dit, la voiture était rapide ce week-end, donc ça va finir par marcher. »
L’arrivée en Europe signifie aussi que Lawson y retrouvera des pistes un peu plus familières que la plupart des tracés du début de saison. Toutefois, il estime que ce n’est pas forcément un facteur déterminant : « Peut-être, mais honnêtement, même sur [les] circuits [du début de saison], je me sentais assez bien. Je me sentais bien avant les qualifications hier, mais nous avons eu un problème moteur et je me sentais bien au départ [de la course de dimanche]. »
Avec Cihangir Perperik, Frederik Hackbarth et Christian Nimmervoll
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Fabien Gaillard
Formule 1
Liam Lawson
Racing Bulls
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