Évoluant le week-end dernier à une quarantaine de kilomètres de la maison à l’occasion du Festival Elsy Jacobs au Luxembourg, Margot Marasco a terminé dimanche aux portes du Top 10 (voir classement). Après avoir encore accompli son rôle d’équipière, celle dont le contrat de deux ans au sein de la formation AG Insurance-Soudal NXTG se termine en fin d’année a pu faire le point avec DirectVelo, revenant sur ces deux journées de course et sa saison dans son ensemble.

DirectVelo : Tu as décroché ton meilleur résultat UCI ce week-end…
Margot Marasco : Oui, cette 11e place fait du bien au moral, ça confirme ma forme. Ça me donne davantage confiance pour la suite. Jusque là je suis plutôt contente de ma saison et de la progression par rapport à l’année passée. Je n’ai pas beaucoup de jours de course et j’ai toujours un rôle d’équipière sur les courses alors je n’ai pas vraiment de grosses performances notables pour l’instant. Malgré ça j’essaie quand même de tout donner à chaque fois.

Tu décroches en plus ce résultat proche de la maison…
Effectivement, ça fait plaisir de rouler à côté de la maison pour une fois ! On était principalement là pour épauler Ilse Pluimers car elle passe bien le genre de bosses qu’on avait sur les circuits durant les deux jours. Mon rôle était plus spécifiquement de la couvrir au max samedi. Idem dimanche, mais je devais aussi me charger de bien la placer pour le sprint.

« JE PENSE QUE J’AVAIS LE TOP 10 DANS LES JAMBES »

Comment s’est passée ta course samedi ?
Je ne me sentais pas trop mal. Cependant j’ai pété dans la longue bosse du Reibierg au septième et avant dernier tour (à environ 25 kilomètres de l’arrivée, NDLR). Je pense que j’ai payé des efforts faits plus tôt dans la course car j’ai dû chasser certaines attaques ou replacer Tess Moerman pour les GPM. Je me suis également assurée qu’Ilse restait toujours bien à l’avant pour éviter au max les chutes et ne pas se prendre d’éventuelles cassures. Donc globalement j’avais de bonnes sensations mais il y avait un tour de trop pour moi malheureusement.

Dimanche, cette fois, tu as joué placée…
Notre plan était toujours de supporter Ilse. J’avais la tâche du lead out. Mais nous étions toutes les quatre libres d’attaquer, faire un peu ce qu’on avait envie : s’amuser, quoi ! Dans un premier temps j’ai manqué l’échappée, mais on n’a pas eu besoin de paniquer puisque Nina Lavenu et Ilse Pluimers y étaient. À ce moment Tess et moi cherchions à éviter le retour de tout le peloton sur l’échappée puisque c’était un bon groupe devant avec des gros noms. Ensuite j’ai pu faire le jump. J’étais vraiment contente parce que j’aurais été vraiment déçue de louper la bonne. J’ai pu épauler Ilse comme il faut car elle était seule de l’équipe à l’avant. Le fait que Tess nous rejoigne après était parfait.

Comment as-tu géré la fin de course ?
On en a peut-être trop fait, mais nous sommes une équipe de développement et avons tout à prouver encore. On aime rouler comme ça. On fonce, on a un but et on y va. Finalement nous sommes fières de montrer ce qu’on peut faire et qu’on est loin d’être ridicules à côté de WorldTeams. Les derniers kilomètres se sont passés exactement comme prévus. Je devais lâcher Ilse à 700 m, en 5e position et idéalement dans la roue de Fidanza. J’ai pu la déposer comme prévu. Après je suis restée au contact pour sprinter pour moi, je pense que j’avais le Top 10 dans les jambes mais j’ai été un peu trop timide.

« VOIR SI JE PEUX AVOIR MA CHANCE »

Ton hiver commence à porter ses fruits ?
Cet hiver je suis beaucoup partie rouler au soleil. Je pense avoir passé huit semaines entre l’Espagne et le sud de la France pour faire un maximum d’entraînements productifs. J’ai mis de côté mes études en sciences politiques à l’Université de Louvain-la-Neuve pour être focus à 100% sur le vélo. Je veux voir si ça me plaît comme vie et si je peux avoir ma chance.

Quelles sont tes prochaines échéances ?
Ce dimanche je vais participer à l’UCI Gravel Series de Valkenburg pour changer un peu de discipline et éviter de me lasser des courses toutes plates en Belgique. Ensuite je dois être alignée sur le Simac Circuit de la Campine, puis en fin de mois sur le Tour de Norvège. Je vois ces courses comme les autres, à savoir des opportunités de bien faire pour l’équipe et de me montrer encore. Avec ces courses j’espère construire une bonne forme pour les Championnats de France fin juin.