CRITIQUE – Avec son recueil remarquable de la première à la dernière page, Gaëlle Bélem est de la trempe des grandes romancières de la collection «Continents noirs».

Île de La Réunion. « Saint-Denis m’épuise », lance la romancière Gaëlle Bélem. La jeune femme fatiguée par la bouillante capitale insulaire décide de mettre entre parenthèses son travail et de laisser son téléphone portable pour se retirer dans les Hauts, au lieu-dit La Plaine-des-Palmistes. Loin de Saint-Denis, la voilà ermite dans un chalet planté dans les herbes sauvages. C’est le décor de sa première nouvelle, Chien-Loup.

Comme les douze autres récits qui font le tour d’une Réunion pleine de mystères, le texte puise dans l’encre du fantastique, c’est-à-dire qu’on ne sait jamais si on est dans le vrai ou l’imaginaire. « Un chien-loup surgi de nulle part s’est installé non loin du chalet, m’a observée puis a disparu. » Elle le voit, puis, quand elle croit s’en approcher, elle ne le voit plus. Elle en devient folle. La présence d’amis ou de policiers – y compris un beau jeune policier – ne fait rien à l’affaire.

Où sont-ils ?, le récit le plus fort, le plus chargé en émotion

Frayeur, inquiétude, interrogations, on retrouve tout cela dans les…

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Le Figaro

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