Donald Trump doit détailler jeudi les contours d’un accord commercial « total et complet » avec le Royaume-Uni, premier du genre depuis le lancement de sa guerre douanière, mais dont le périmètre reste encore très incertain.

« L’accord avec le Royaume-Uni est total et complet, il cimentera la relation entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour de nombreuses années », a lancé sur son réseau Truth Social le locataire de la Maison Blanche, qui doit prendre la parole à 10 heures locales (16h en Suisse) dans le Bureau ovale.

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Le porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer – qui doit lui aussi s’exprimer dans la journée – a refusé de dire si ce dernier était d’accord avec l’affirmation selon laquelle l’accord est « total et complet ».

« Conditions générales »

Mais une source du gouvernement britannique a reconnu qu’il ne s’agissait pas d’un accord de libre-échange à part entière, plutôt d’un « document de conditions générales » établissant des compromis, ainsi qu’un cadre pour des discussions approfondies plus tard – en particulier sur le secteur pharmaceutique.

Sous le couvert d’anonymat, elle a précisé que l’accord se concentrait sur des secteurs spécifiques, notamment les droits de douane de 25% appliqués sur l’acier mais surtout l’automobile.

Les prestigieux constructeurs automobiles britanniques, comme Bentley, Aston Martin ou Jaguar, sont en toute première ligne, les Etats-Unis étant leur premier marché hors UE en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations).

Londres discute depuis plusieurs semaines avec les Américains dans l’espoir de réduire les surtaxes douanières sur ses exportations vers les Etats-Unis, majoritairement taxées à hauteur de 10%.

Une première

Un tel accord est une première depuis que Donald Trump a imposé au monde entier des droits de douane sur les biens importés par les Etats-Unis, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international.

Washington mène des discussions de ce type avec plusieurs autres pays et Donald Trump a promis que « de nombreux autres accords (…) suivront ». L’ouverture ce week-end en Suisse de discussions avec la Chine est très attendue.

agences/juma