À peine formé, le nouveau gouvernement allemand a décidé de durcir sa politique migratoire. Jeudi 8 mai, des contrôles renforcés ont eu lieu entre Strasbourg et Kehl, provoquant des embouteillages d’environ 30 minutes le long de l’avenue du Rhin.

Selon la radio publique allemande SWR, la police fédérale a intensifié les vérifications des véhicules et également contrôlé les passagers sortant des rames de tramway en provenance de Strasbourg.

Cette intensification s’inscrit dans la politique annoncée par le nouveau chancelier Friedrich Merz (CDU). Dès son entrée en fonction, le ministre de l’Intérieur Alexander Dobrindt (CSU) a autorisé la police fédérale à refouler des demandeurs d’asile à la frontière – à l’exception des groupes vulnérables -, annulant une directive orale de 2015 de l’ex-chancelière Angela Merkel (CDU) qui interdisait ces renvois.

Pour le moment, personne n’a été refoulé selon la radio SWR.

Le maire de Kehl dénonce des contrôles excessifs

Ces contrôles ont suscité la colère du maire de Kehl. Wolfram Britz s’est dit choqué de « se sentir ramené à une époque que l’on croyait révolue ». D’autant plus qu’en ce jour férié – en France – de nombreux Alsaciens traversaient le Rhin pour faire leurs courses.

Il a dénoncé l’impact de ces contrôles sur le quotidien de milliers de frontaliers, d’élèves et de familles. Il a estimé que leur durcissement n’était pas justifié regrettant aussi l’arrêt des trams pendant plusieurs minutes pour des vérifications systématiques.