Par
Ludivine Caporal
Publié le
8 mai 2025 à 17h14
; mis à jour le 8 mai 2025 à 17h56
MISE A JOUR. Jeudi 8 mai à 17h54 : suite aux événements survenus hier soir, la préfecture du Rhône annonce à notre rédaction que la CRS83 est déployée ce soir à Rillieux-la-Pape, « en soutien des effectifs locaux de la police nationale. »
INFO ACTU LYON. De nouvelles violences ont secoué la commune de Rillieux-la-Pape dans la soirée du mercredi 7 mai.
Selon nos informations exclusives, une dizaine d’individus cagoulés ont tendu un guet-apens à des policiers qui ont été la cible de jets de cailloux et de projectile sur leur véhicule. Après avoir interpellé deux mineurs suite à ces violences, un équipage a de nouveau été pris à partie quelques heures plus tard, cette fois par une quarantaine de jeunes agressifs prêts à en découdre.
Un faux appel au 17
C’est aux alentours de 18h30 qu’un premier appel a été passé au 17, signalant « un vol de téléphone avec violence » à Rillieux-la-Pape, vers la place de Verdun.
La police, qui s’est immédiatement rendue sur les lieux, a finalement été accueillie par une « dizaine d’individus vêtus de noir et aux visages dissimulés, avec des pierres dans les mains », selon Alain Barberis, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance.
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Le piège se refermant sur les forces de l’ordre, leur véhicule s’est retrouvé fortement caillassé. Deux mineurs ont néanmoins pu être interpellés à la suite de cet épisode.
Cailloux, bombes de peinture et tirs de mortier
Mais la soirée cauchemardesque ne s’est pas arrêtée là. Vers 22h30, autour de l’avenue de l’Europe, un équipage de police a subi le même traitement que ses collègues.
En voyant les forces de l’ordre circuler dans le secteur, une quarantaine de jeunes s’en sont pris à elles en leur jetant des cailloux, des bombes de peinture mais également en les visant avec des tirs de mortier d’artifice.
« Du renfort est arrivé et un dispositif a été mis en place pour disperser les groupes hostiles. Ces violences urbaines étaient sans doute liées à l’interpellation des deux jeunes, plus tôt dans la soirée », suppose le policier.
« Une violence gratuite »
Si personne n’a été blessée, les véhicules de police, eux, se sont retrouvés en piteux état.
« On ne peut que déplorer, une fois de plus, une violence gratuite sur cette commune. Tant qu’il n’y aura pas de signal fort de la justice et un choc d’autorité par l’État, on n’arrivera pas à endiguer ces phénomènes de violences urbaines », a déclaré Alain Barberis auprès de notre rédaction.
De son côté, le syndicat UN1TE 69 a tenu à apporter « tout son soutien aux collègues » et espère que « ces délinquants seront retrouvés et jugés pour leurs actes ».
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