La vidéo de surveillance, surplombant le couloir étroit, en a gardé la trace. Bam, bam, bam ! Casque sur les oreilles, une salopette de peintre mollement enfilée, JonOne (né en 1963), figure emblématique de la scène graffiti new-yorkaise, charge comme un dingue de couleurs l’espace qu’on lui a dévolu dans les galeries de la méridienne de la Monnaie de Paris. Le graffeur tape, se jette et projette contre les murs, il tambourine en s’élançant avec une énorme brosse.
Autre salle à la Monnaie – ses salons historiques –, autre vidéo, autre artiste, autre espace-temps, mais une familiarité des plus frappantes : Georges Mathieu (1921–2012), peintre phare des années 1960–1970, est saisi par la caméra, œuvrant tout à sa toile. Énergique et précis, il asperge de la peinture à l’huile, laisse parler les signes, en transe sur une musique de Vangelis.
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