Le Tour d’Italie 2025 s’élance ce vendredi 9 mai d’Albanie et se terminera le 1er juin dans les rues de Rome.
Quel est le parcours ?
Le parcours du Tour d’Italie sera, comme souvent, exigeant. Le Grand Départ sera donné, ce vendredi, de Durrës, en Albanie. Les coureurs resteront trois jours dans la partie occidentale de la péninsule des Balkans avec entre autres un premier contre-la-montre individuel autour de Tirana (2e étape, 13,7 km) qui devrait créer les premiers écarts entre les favoris. L’épreuve rejoindra ensuite les Pouilles et remontera progressivement la «Botte» avec des étapes plus au moins escarpées qui pourraient convenir aux sprinteurs. La fin de la première semaine sera marquée par un passage sur les désormais célèbres chemins blancs des Strade Bianche, près de Sienne (9e étape, 181 km).
La deuxième semaine commencera par le deuxième et dernier contre-la-montre individuel, tout plat, entre Lucques et Pise (10e étape, 28,6 km). Les grosses cuisses et les puncheurs devraient ensuite avoir l’occasion de se distinguer. Avant que les leaders n’entrent vraiment en scène pour la terrible troisième semaine de course. Au programme ? Quatre grosses étapes de montagne dont une arrivée à Bormio (17e étape, 154 km) en passant par mythique Passo del Mortirolo (12,6 km à 7,6 %) et une autre à Sestrières (20e étape, 203 km) avec le dantesque Colle delle Finestre (18,5 km à 9,2 %) – Cima Coppi de l’épreuve, c’est-à-dire le point culminant – et ses huit derniers kilomètres en graviers. Le juge de paix – sans doute – de ce Giro di Italia.
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Qui sont les favoris pour le classement général ?
L’année dernière, Tadej Pogačar avait éclaboussé le Tour d’Italie de son talent, écrasant la concurrence sans forcer. Pour cette édition 2025, la course s’annonce bien plus ouverte. Deux noms reviennent avec insistance lorsque l’on évoque les favoris : Primož Roglič (Red Bull – Bora – hansgrohe) et Juan Ayuso (UAE Team Emirates – XRG). Le Slovène – qui a déjà remporté l’épreuve, sur le fil, il y a deux ans – et l’Espagnol – plus jeune, plus fougueux – se sont affrontés sur le Tour de Catalogne en mars dernier. Et c’est le premier cité qui s’était imposé, de peu. Autant dire qu’ils devraient nous offrir une belle bataille avec leur armada respective.
Mais ils ne seront pas seuls. Derrière eux, de nombreux outsiders auront à cœur de profiter de la moindre occasion, du caractère imprévisible du Giro di Italia, pour déjouer les pronostics : Thymen Arensman et Egan Bernal (INEOS Grenadiers), Richard Carapaz (EF Education – EasyPost), Derek Gee (Israel – Premier Tech), Mikel Landa (Soudal Quick Step) et Antonio Tiberi (Bahrain – Victorious) – l’espoir de toute l’Italie.
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Que peut-on espérer des Français ?
Au classement général, pas grand-chose. Romain Bardet (Team Picnic PostNL) – à l’aise l’an dernier sur le Tour d’Italie – semble un peu trop juste pour jouer les tout premiers rôles, même s’il devrait figurer parmi les dix-quinze meilleurs coureurs quand la route s’élèvera. David Gaudu (Groupama – FDJ) – qui découvre le Giro di Italia cette saison – ne devrait pas non plus pouvoir se mêler à la lutte pour le podium – et même pour le top cinq –, la faute à plusieurs chutes – dont une qui a entraîné une fracture de la main sur le Tirreno-Adriatico – qui ont gêné sa préparation. Il devrait toutefois avoir l’occasion de se montrer dans la troisième semaine.
Le sprinteur-puncheur Paul Magnier (Soudal Quick Step) sera à suivre pour son premier Grand Tour. Il aura plusieurs opportunités pour faire parler sa pointe de vitesse, aussi bien sur des étapes plates qu’escarpées. Il pourrait bien être l’un des outsiders dans la course au maillot par points. Enfin, d’autres Tricolores pourraient bien tirer leur épingle du jeu sur une étape, en échappée, à l’image de Dorian Godon (Decathlon AG2R La Mondiale Team) et Quentin Pacher (Groupama – FDJ).
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Qu’attendre de Romain Bardet pour son dernier Grand Tour ?
Un dernier Grand Tour avant le Critérium du Dauphiné et la retraite sportive. Romain Bardet aborde le Tour d’Italie avec l’envie de finir sa carrière sur une bonne note. Le grimpeur du Team Picnic PostNL peut légitimement espérer un bon classement général – comme l’an dernier (9e) – après son Tour des Alpes encourageant (10e). Il devrait toutefois être en retrait par rapport aux favoris et grands outsiders.
Peu importe, son principal objectif de l’autre côté des Alpes est de lever les bras pour rentrer dans le cercle fermé des vainqueurs d’étapes sur les trois Grands Tours. Le Français âgé de 34 ans devrait en avoir l’occasion, que ce soit sur la première étape vallonnée en Albanie – comme il l’avait fait sur le Tour de France l’an dernier –, les routes escarpées de la première et deuxième semaines ou en haute montagne dans le grand final de ce Giro di Italia. Une chose est sûre, on devrait le voir à l’attaque. C’est son tempérament.
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Sur quelle chaîne voir la course ?
Les suiveurs de cyclisme en ont désormais l’habitude. Le Tour d’Italie, qui s’annonce aussi excitant qu’indécis, sera à suivre en exclusivité sur les antennes d’Eurosport. Les étapes pourront être visionnées en intégralité avec l’option sport de Max.