Le jardin de l’artiste André Van Beek à Saint-Paul (Oise), l’un des rares jardins de peintre ouvert au public, vaut le détour.Les visiteurs viennent y découvrir quelque 12.000 tulipes en majesté.Une équipe du JT de TF1 s’est rendue dans ce « petit Giverny » à une heure de Paris.
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Le 13H
« Lorsque la vie vous donne des citrons, faites-en de la limonade », dit un proverbe anglo-saxon. André Van Beek a beau être né en Picardie, il a fait sien ce précepte en transformant un terrain vague de Saint-Paul (Oise) en œuvre d’art. En fait en un jardin hors du commun qu’il a lui-même dessiné, à partir des années 1990, puis conçu. « J’ai créé ces bassins avec l’orientation est-ouest, pour tous mes reflets de lumière le matin, le soir. C’est ça qui est intéressant dans les couleurs », confie le peintre-jardinier au micro de TF1, dans le reportage du JT de 13H visible en tête de cet article. Aujourd’hui, les visiteurs se pressent dans son paradis d’eau, de verdure et de fleurs, rappelant immanquablement, en raison d’une proximité à la fois géographique et esthétique, le jardin de Giverny qui a tant inspiré Claude Monet.
À la différence que ce jardin mythique est, lui, longtemps resté fermé au public, du moins durant toute la vie de l’un des fondateurs de l’impressionnisme. Ce qui donne aux curieux venus arpenter celui d’André Van Beek, d’une superficie d’1,5 hectare, le sentiment d’être privilégiés, car ils peuvent voir l’artiste créer sous leurs yeux, tout en contemplant les ponts, les étangs, les nénuphars… « On connaît Giverny, on a beaucoup aimé, mais ici, c’est aussi magnifique ! Je n’étais jamais venue et là, vraiment, quand je suis entrée, j’ai été estomaquée », s’enthousiasme une visiteuse.
Le peintre André Van Beek parcourt le jardin qu’il a lui-même conçu. – Capture d’écran TF1
André Van Beek, peintre français d’origine néerlandaise âgé de 78 ans, ouvre son jardin secret depuis vingt-cinq ans, mais seulement d’avril à octobre. Le temps pour lui de profiter de la fréquentation pour vendre ses toiles. Cette année, c’est la tulipe qui est en majesté : 12.000 de ces fleurs emblématiques illuminent le jardin, en frissonnant aux courants d’air tiède du printemps. Un couple venu des Pays-Bas est en pamoison devant tant de beauté : « Magnifique ! Magnifique ! J’ai vu des tulipes que je n’avais jamais vues chez nous », pointe le mari, en référence aux flamingos queens, littéralement les reines des flamands roses, une variété effectivement très rare. Non loin de là, Marie-Thérèse, l’épouse d’André, entretient elle-même le jardin en l’arrosant tous les jours. Inlassablement. Avec le sourire. Elle dit : « Ça me fait plaisir de faire quelque chose de beau. »
Hamza HIZZIR | Reportage TF1 : Sébastien HEMBERT, Charles YZERMAN