Le pilote d’un motocross a été hospitalisé en urgence ce jeudi 8 mai, après une collision avec une automobiliste, dans le 11e arrondissement de Marseille. Il était un environ 15 h 45, lorsque le véhicule d’une automobiliste circulant sur le boulevard Jean Lombard a été violemment percuté par l’arrière alors que la conductrice s’apprêtait à tourner sur une voie perpendiculaire.

À l’origine du choc, un motocross. Le pilote du deux-roues aurait perdu le contrôle de son engin, alors qu’il se livrait à une roue arrière, également appelée « wheeling », une figure pourtant interdite sur la voie publique sous peine d’une amende de 68 euros et un retrait de deux points.

Âgé de 18 ans, le pilote ne portait pas de casque

Âgé de 18 ans, le jeune ne portait pas de casque et les marins-pompiers de Marseille qui l’ont rapidement pris en charge après l’accident l’ont d’abord transporté à l’hôpital avec un pronostic vital engagé. Son état se serait toutefois amélioré puis stabilisé en fin d’après-midi. Touchée aux cervicales et au dos, la conductrice, âgée d’une cinquantaine d’années, a elle aussi été transportée à l’hôpital.

Avec le retour des beaux jours, la recrudescence des motocross sauvages inquiète autant les riverains que les forces de l’ordre. En août dernier, près d’Antibes, dans les Alpes-Maritimes, la mort d’une fillette de 7 ans, percutée par une moto en roue arrière, avait provoqué un vif émoi.

Dans un décret publié trois mois auparavant, dans le cadre du plan de lutte contre les rodéos urbains lancé en avril 2023 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, il était pourtant précisé que « le fait pour tout conducteur d’un véhicule terrestre à moteur d’adopter une position ou d’effectuer une manœuvre acrobatique ou non conforme aux conditions normales d’utilisation d’un véhicule, caractérisée par son imprudence, sur une voie ouverte à la circulation publique, est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la troisième classe ».

68 euros et 2 points en moins

Ce décret du 10 juin 2024 fixe en effet qu’il est interdit d’effectuer des roues arrière ou wheelings sur la voie publique sous peine d’une amende de 68 euros et un retrait de deux points.

La loi précise aussi que d’autres sanctions peuvent être mises en place comme « la suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire », « l’obligation d’accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière », ou encore « la réduction de deux points du permis de conduire ».

Si les wheelings sont interdits sur la voie publique, ces acrobaties ne sont pas interdites dans les lieux privés (circuits, jardins, terrains dédiés aux loisirs mécaniques…). Il est tout de même fortement déconseillé d’effectuer ce genre de figures, étant donné leur dangerosité, a fortiori si l’on n’a pas de protections adaptées.