Par
Brian Le Goff
Publié le
6 avr. 2025 à 9h36
Au sud de la zone industrielle de La Janais, entre Rennes et Chartres-de-Bretagne, un nouveau bâtiment au milieu de terrains en friche se distingue rapidement. Construit en un an, il abrite un équipement de nouvelle génération, une chaufferie biomasse, participant à décarboner l’usine automobile Stellantis, située à près de 300 mètres. Il dessert également le Bâtiment 78 de Rennes Métropole.
Un réseau de chaleur de 2 km
Ce système du « bois énergie » a été choisi par le constructeur, qui vise une usine décarbonée en 2038, « pour alimenter un réseau de chaleur de 2 km, composé de 10 points de livraison ». « Elle est d’une puissance de 8 MW, soit l’équivalent de 8 000 radiateurs dans des habitats ou de 3 000 logements », précise Djibril Dafe, chef de projet chez Engie Solutions, exploitant de cet équipement.
Pour réduire nos consommations d’énergies, on a recours au management intelligent de notre consommation, mais aussi, à l’investissement, comme cette unité de production d’énergie décarbonée, inaugurée ce jour.
Jean-Christophe Marchal
Senior vice-président Ingénierie Process Véhicules groupe Stellantis
Pour alimenter cette chaufferie, Engie Solutions s’appuie sur des approvisionnements jusqu’à 150 km autour du site. « Cela répond ainsi à la volonté de s’inscrire dans une dynamique durable, en développant le recours aux énergies locales et renouvelables, tout en maîtrisant l’évolution de la facture énergétique. »
Une subvention de 3,5 millions d’euros
Cette installation a été lauréate de l’appel à projets Biomasse Chaleur Industrie Agriculture et Tertiaire (BCIAT 2020) porté par l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et bénéficie donc d’une subvention de 3,5 millions d’euros de cette dernière, mais aussi « des compétences des experts », ajoute Jacqueline Roisil, sa directrice régionale.
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Ce réseau permet dès à présent de réduire de 45 % la part du gaz dédiée au chauffage du site.
« C’est une démonstration de la façon dont on envisage l’industrie de demain », a complété Sébastien Séméril, vice-président en charge de l’économie et de l’emploi à Rennes Ville et Métropole.
Une seconde chaufferie livrée en février prochain
Juste à côté de cette première chaufferie biomasse, une seconde entame sa construction afin « d’accélérer la décarbonation » de l’usine.
Celle-ci devrait équiper de 20 sous-stations et contribuera à diminuer de 70 % la consommation de gaz. Sa mise en service est prévue pour début 2026.
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