Un ministre de l’Intérieur à Quiberon… Cela interpelle. Pourquoi ce choix, dans le cadre de sa visite sur fond de sécurité dans les ports ? Même si Quiberon, comme beaucoup de communes françaises, n’échappe pas au trafic de stupéfiants, la petite commune littorale morbihannaise n’est pour autant pas devenue une plaque tournante de la drogue. En revanche, sa façade maritime et son emplacement en bout de presqu’île en fait un lieu « tranquille » qui permet aux petits trafiquants et aux petits consommateurs de ne pas être dérangés.

Reste que l’on est très loin, ici, du narco trafic et de sa criminalité. « On sait qu’il y a des points de deals et qu’il y a des consommateurs, en particulier dans certains milieux comme la restauration et le monde de la pêche. C’est souvent une manière de tenir le coup dans un univers très dur. Avant, il y avait l’alcool, aujourd’hui, c’est la drogue », souligne cette habitante du secteur.

À Quiberon, le trafic de drogue est un sujet sérieux qui mérite une bonne prise en main. Et on sait que les substances prohibées arrivent souvent par la mer

Une commune « multi-usage »

Pour Gildas Quendo, le premier adjoint, la venue du ministre est motivée, tout d’abord, par l’inauguration d’une toute nouvelle vedette de la brigade nautique de Quiberon, un semi-rigide de 12 m doté de deux moteurs de 300 chevaux chacun, qui permettra des interventions rapides en pleine mer pour les gendarmes maritimes. « À Quiberon, le trafic de drogue est un sujet sérieux qui mérite une bonne prise en main. Et on sait que les substances prohibées arrivent souvent par la mer. Quiberon est une commune maritime ‘‘multi-usage’’, qui possède différentes activités : pêche, fret, plaisance et transport de passagers. Autant dire qu’il faut, ici, une approche très sécurisée. Enfin, ce choix s’est sans doute fait, aussi, avec l’appui de Pascal Bolot, notre préfet, qui sait toute l’importance de la mer dans le Morbihan. »