En organisant cette course en ligne, Sainte-Maure – Descartes, ou Trophée Caillault, l’UV Descartes et son président, Dominique Poirier, ne choisissent pas la facilité. Ils doivent surmonter bien des tracas administratifs et recruter plus de 80 signaleurs pour garantir la sécurité. En revanche, ce type de course a la cote auprès des coureurs, comme en témoigne la présence de 105 concurrents au départ à Sainte-Maure-de-Touraine, ce jeudi. Une récompense aux multiples efforts consentis par les organisateurs.

La course est partie sur des bases élevées, le peloton a parcouru 46 km dans la première heure. Roulant à vive allure, les coureurs n’en restaient pas moins groupés jusqu’au 60e km. C’est du côté de Cussay que se développait la première échappée sérieuse, conduite par Jean-Charles Demoussis, Maxime Charret et les Normands du VC Aiglon, Mathéo Etilleux et Tim Logerot. Ce quatuor voyait rappliquer Aurélien Ménard et deux anciens vainqueurs de l’épreuve, Valentin Benoist (2023) et Alexandre Delétang (2024). C’est donc un groupe de sept hommes qui passait détaché sur la ligne d’arrivée à Descartes, à l’entame d’une dernière boucle de 14 km.

« J’ai vu Alexandre descendre des dents, j’ai compris que c’était fini »

Alexandre Delétang s’est rapidement révélé l’homme fort de cette échappée : « Mon compteur indiquait 60 km/h quand Alexandre menait notre groupe », rapportait Jean-Charles Demoussis. Un Delétang qui s’est surpassé ce jeudi. Celui qui a appartenu à plusieurs grands clubs de DN est passé à l’offensive dans la côte dite du collège à Descartes. « Quand j’ai vu Alexandre descendre des dents dans la bosse, j’ai compris que c’était fini pour moi », racontait Valentin Benoist, dont les rêves d’une deuxième victoire à Descartes s’envolaient.

Et il n’était pas le seul à décrocher : l’attaque de Delétang a condamné les autres membres de l’échappée, à l’exception du jeune Mathéo Etilleux, 18 ans. Et ce sont ces deux hommes qui se présentaient au sprint au bout de la dernière ligne droite, rue des Champs-Marteaux à Descartes.

Seul Mathéo Etilleux a pu conserver le sillage d’un Alexandre Delétang déchaîné.

Seul Mathéo Etilleux a pu conserver le sillage d’un Alexandre Delétang déchaîné.
© (Photo cor. NR, S. B.)

Un sprint très équilibré qu’Alexandre Delétang remportait de justesse face à son jeune adversaire. « Il était grand temps, je commençais à avoir sérieusement mal aux jambes », reconnaissait le Descartois, qui faisait plaisir à voir dans son ardent désir, assez inhabituel chez lui, de gagner cette course à domicile devant ses parents, ses amis.

Classements : 1. Alexandre Delétang (AC Châtelleraudais), les 98 km en en 2 h 17’ 5 (moy : 42,89 km/h), 2. Etilleux (VC Aiglon) m.t., 3. Logereau (VC Aiglon) à 20’’, 4. Cotier (Creuse Oxygéne) à 22’’, 5. Grimal (Cycle poitevin), 6. Corbin (VC Contres), 7. De Moussis (Châteauroux Métropole), 8. Ménard (UC Joué), 9. Osmont (VC Aiglon) à 28’’, 10. Boutet (UA La Rochefoucauld), 11. Dejoie (Châteauroux Métropole), 12. Fernier (VS Fertois), 13. Arrault (PL Paul-Bert Tours), 14. Peronny (AC Bas-Berry), 15. Dessay (VC Contres), 16. Guérin (Loir-et-Cher), 17. Besnard (AAJ Blois), 18. Charret (Cop’s Civray), 19. Cerfeuillet (USM Saran), 20. Boucherez (USM Saran)… 89 classés.
> Grimpeurs : 1. Benoist (UV Descartes), 2. Delétang, 3. Charret.
> Points chauds : 1. Paolini (CS Chinon), 2. Delétang, 3. Pouget (UC Martizay).
> Par équipes : 1. VC Aiglon, 14, 2. CD Loir-et-Cher, 61, 3. Cycle Poitevin, 64.
> KM 37 : 1. Besnard (AAJ Blois).