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Le Nouvel Obs avec AFP

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8 mai 2025 à 8h56

Le député du Rassemblement national, Franck Allisio, à Marseille, le 18 janvier 2025.

Le député du Rassemblement national, Franck Allisio, à Marseille, le 18 janvier 2025. ALAIN ROBERT/SIPA

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La justice a ouvert une enquête après un signalement de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sur l’utilisation des moyens mis à disposition du Rassemblement national (RN), qui auraient notamment été détournés pour les activités du député d’extrême droite Franck Allisio, a-t-on appris mercredi 7 mai auprès du parquet de Marseille.

« Le parquet confirme l’ouverture d’une enquête suite à un article 40 de la région le 30 décembre 2024 », a-t-il indiqué à l’AFP, confirmant une information du site d’investigation Marsactu.

Interrogé par l’AFP, Franck Allisio, également président du groupe RN au Conseil régional, s’est dit « tout à fait heureux qu’il y ait une enquête ». « Ça permet de clarifier, de tordre le cou à des polémiques qui sont politiques », a ajouté l’élu, en rappelant qu’il serait « très probablement candidat à la mairie de Marseille » en 2026.

En novembre, à la suite d’une enquête de Marsactu, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur avait annoncé l’ouverture d’une enquête interne sur l’utilisation par le RN des moyens mis à sa disposition à l’assemblée régionale. Dans cette enquête, Marsactu avait fait état notamment du travail de deux collaborateurs du groupe, employés par la région, au profit de l’activité de député de Franck Allisio, ce qui n’avait pas été déclaré auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Un cumul d’emploi pour ces deux collaborateurs qui posait aussi une question juridique.

Utilisation détournée des véhicules de service de la région

Le média d’investigation avait en outre révélé l’utilisation de véhicules de service mis à disposition par la collectivité pour des déplacements à vocation militante, notamment pour du tractage ou des réunions dans le cadre de la campagne des élections européennes de 2024, puis des législatives anticipées.

Selon l’association SOS Corruption 13, cette affaire a débuté après la « réception d’un courrier anonyme de 17 pages comportant des éléments écrits et photographiques détaillant des abus présumés, notamment le détournement de collaborateurs et de véhicules de la région au profit d’activités politiques ». Eléments qui ont ensuite été transmis à Marsactu.

« Cette démarche a permis la publication d’articles révélant ces pratiques, suscitant une prise de conscience publique », a ajouté l’association mercredi soir dans un communiqué.

« Un second courrier anonyme, reçu postérieurement, a permis de compléter les éléments transmis, confirmant l’ampleur des irrégularités présumées », a ajouté SOS Corruption des Bouches-du-Rhône, qui de son côté a fait deux signalements, auprès du parquet et de la Chambre régionale des comptes (CRC).

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Le Nouvel Obs avec AFP