De nombreux obstacles limitent encore la progression du train en France et en Europe.

Ils ne sont pas insurmontables, mais pour les lever il faut une politique du rail ambitieuse, qui se concentre sur les aspects fondamentaux du voyage : le prix, la qualité de service, et la facilité de réservation.

Commençons d’abord par le prix, qui est le critère principal pour de nombreux voyageurs. Aujourd’hui, le coût d’un billet varie énormément, évidemment en fonction de la demande, mais pas seulement.

Ainsi, les péages ferroviaires, qui sont payés par les compagnies (SNCF, Renfe, Eurostar…) aux gestionnaires d’infrastructures (comme SNCF Réseau en France), représentent jusqu’à 40% du prix d’un billet !

De même, certains pays pratiquent des taux de TVA différents sur les tickets, ce qui peut permettre de faire baisser leur coût.

Évidemment, diminuer le prix du billet ne pourra pas se faire au détriment de l’entretien du réseau ou de l’équilibre budgétaire.

L’UE et les Etats membres pourraient donc, par exemple, augmenter la fiscalité sur l’aérienqui reste peu taxé – afin de compenser ce manque à gagner induit par la baisse des péages ferroviaires ou de la TVA.

Une augmentation du trafic, poussée par une réduction du prix des péages ou de la TVA, permettrait également de compenser, du fait des recettes supplémentaires perçues.

Cela enverrait par ailleurs un signal fort, en montrant que la puissance publique valorise les transports les plus décarbonés.

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