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Ferrari 100% électrique : les secrets de la première super

Vous attendiez avec impatience des nouvelles concrètes sur la première Ferrari électrique ? Le mystère s’éclaircit enfin et les rumeurs s’effondrent. Après des semaines de spéculations sur une possible collaboration technique avec le constructeur chinois Leapmotor, la direction de Ferrari met les choses au point de façon catégorique.

Benedetto Vigna, PDG de la marque au cheval cabré depuis 2021, a tranché net la question lors d’un entretien accordé à Bloomberg : “Nos voitures sont uniques, elles ne sont pas basées sur une plateforme.” Une déclaration qui réaffirme l’indépendance technique absolue de Ferrari, même face au défi de l’électrification.

La supercar électrique Ferrari: un développement 100% italien

La première Ferrari entièrement électrique, dont la présentation officielle est programmée pour le 9 octobre 2025, ne reposera sur aucune plateforme chinoise. Cette annonce met fin aux nombreuses spéculations qui circulaient depuis la publication d’un selfie montrant Zhu Jiangming, PDG de Leapmotor, aux côtés du patron de Ferrari.

Le constructeur de Maranello reste fidèle à sa philosophie d’excellence et d’exclusivité. “Avons-nous des fournisseurs chinois? Oui. Fabriquent-ils des composants stratégiques? Non”, a précisé Vigna. Cette distinction est fondamentale pour comprendre la stratégie de Ferrari face à l’électrification.

La firme italienne continuera de concevoir et fabriquer en interne tous les éléments qui définissent l’âme de ses voitures. Les moteurs électriques et les essieux, considérés comme des “composants essentiels”, seront développés dans les ateliers de Maranello, garantissant ainsi l’ADN Ferrari même dans l’ère électrique.

La stratégie d’approvisionnement pour les batteries

Si Ferrari maintient sa souveraineté sur les composants stratégiques, la question des batteries reste ouverte. Ces dernières ne faisant pas partie des “éléments essentiels” selon la définition du constructeur, elles pourraient provenir de partenaires externes.

  • Les cellules de batterie pourraient être fournies par des géants comme CATL ou BYD, leaders mondiaux du secteur
  • L’assemblage et l’intégration des packs de batteries resteraient sous contrôle Ferrari

Cette approche pragmatique permet à Ferrari de se concentrer sur ce qu’elle fait de mieux – l’ingénierie de haute performance – tout en s’appuyant sur l’expertise de spécialistes pour les technologies où elle n’a pas d’avantage historique.

L’électrification selon Ferrari: un équilibre entre tradition et innovation

Face à l’échéance de 2035 qui marquera la fin des ventes de voitures thermiques neuves dans l’Union Européenne, Ferrari prépare sa transition avec méthode. Le constructeur italien, connu pour ses V8 et V12 rugissants, aborde ce virage technologique sans précipitation.

La stratégie actuelle de la marque s’articule autour de l’hybridation, comme en témoignent la SF90 Stradale avec sa puissance combinée de 1000 ch et la 296 GTB. Ces modèles permettent à Ferrari d’acquérir une expertise dans l’électrification tout en préservant l’expérience sensorielle chère aux passionnés.

Pour sa première supercar 100% électrique, Ferrari devra résoudre une équation complexe : conserver les performances et le caractère émotionnel qui font sa réputation, tout en embrassant une technologie radicalement différente.

Les partenariats internationaux de Ferrari

Si Ferrari maintient son indépendance sur les composants stratégiques, le constructeur n’hésite pas à collaborer avec des partenaires internationaux dans d’autres domaines. Benedetto Vigna a confirmé que la marque travaille déjà avec des entreprises européennes, chinoises, japonaises et américaines.

“Lorsqu’il s’agit de composants non stratégiques, nous allons sélectionner les bons partenaires”, a déclaré le PDG. Cette approche pragmatique permet à Ferrari d’accéder aux meilleures technologies disponibles sans compromettre son identité.

Origine des partenairesDomaines de collaboration potentiels Chine Cellules de batteries, matériaux composites Europe Électronique, logiciels Japon Composants électroniques, ingénierie de précision États-Unis Intelligence artificielle, connectivité

Le défi de l’identité Ferrari dans l’ère électrique

L’arrivée d’une Ferrari électrique soulève une question fondamentale : comment conserver l’essence Ferrari sans le son caractéristique de ses moteurs thermiques? Pour les puristes, le rugissement d’un V12 fait partie intégrante de l’expérience.

Ferrari devra innover pour créer une identité sonore électrique distinctive ou compenser cette perte par d’autres sensations. Les performances brutes ne seront pas un problème – les moteurs électriques peuvent délivrer un couple instantané impressionnant – mais l’expérience sensorielle devra être réinventée.

En maintenant la conception et la production des composants stratégiques en interne, Ferrari s’assure de pouvoir façonner l’expérience de conduite selon ses propres standards d’excellence. La première supercar électrique de Maranello ne sera pas une simple Ferrari avec des batteries, mais bien une réinterprétation de ce qui fait l’essence de la marque pour l’ère électrique.

Ce positionnement unique, à la fois fidèle à l’héritage et tourné vers l’avenir, pourrait bien permettre à Ferrari de définir ce que signifie être une supercar d’exception dans un monde électrifié.

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