Ça a commencé par des coups de tambour et de cuivre. La Marseillaise jouée par la Musique de l’armée blindée cavalerie de Montigny-lès-Metz. Puis les autorités civiles et militaires ont salué le 53e régiment de transmissions de Lunéville. Et c’était parti, il était 17 h : ainsi ont commencé les Commémorations du 8-mai 1945 , porte Désilles, à Nancy. Tout autour du parvis, il y avait du monde amassé derrière les barrières. Environ 500 personnes. Toutes venues assistées au 80e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie.
Quelques chiens ont aboyé et des enfants ont crié, mais c’était tout. Pour le reste, des drapeaux français volant au vent léger et un silence protocolaire respectueux de la cérémonie : après la remise des médailles, le temps des discours célébrant la victoire de 1945.
Une troisième du collège de la Craffe a récité du Robert Desnos, ce poète et résistant français, et c’était beau, ça résonnait sous l’arc de triomphe. Puis c’était au tour de de Gaulle d’être invoqué, puis celui du général de Lattre de Tassigny.
Ensuite, élus et représentants de l’État ont marché vers la porte Désilles. Il y avait des députés, un sénateur, le maire, les conseils départemental et régional, le sous-préfet, aussi. Chacun a déposé une gerbe sur les marches de cet édifice construit en 1784. Il était presque 18 h et c’était déjà la fin. Dix jeunes de Science Po ont entonné la Marseillaise a capella. Ils étaient habillés de noir et certains chantaient en souriant. La cérémonie s’est clôturée comme elle avait commencé : sous les cuivres et les tambours de la Musique de l’armée blindée de cavalerie.