Par
Noe Davenas
Publié le
8 mai 2025 à 16h32
Grande de 2,30 mètres, elle s’est élevée sur la Place Général de Gaulle à visage découvert, jeudi 8 mai 2025. Cérémonie en grande pompe, mairie d’Orléans (Loiret), députés et sénateurs étaient présents pour le dévoilement de cette nouvelle statue, sculptée par l’artiste Mathieu Gaudric, retenu pour son interprétation du personnage.
Képi à la main, regard à l’horizon
Le sculpteur adopte une vision « plus humaine et accessible » au Général De Gaulle. « Entre le civil et le militaire », a complété Mathieu Gaudric.
Si on lui connaissait habituellement avec le képi vissé sur la tête, le grand monsieur français apparaît ici képi à la main droite, regard à l’horizon vers la cathédrale. Le Général De Gaulle est désormais posé sur son socle, à l’entrée de la rue des Carmes.
Une autre vision du personnage « humaine, accessible à tous », rappelait le sculpteur français, mêlant abstraction et figuration. Ici, « on représente l’homme du 18 juin, celui qui se dresse face au tragique. L’homme seul qui se place au-dessus de toutes les représentations. »
Le képi à la main rappelle que l’homme qu’était le Général de Gaulle était engagé de manière civile comme militaire.
Mathieu Gaudric,
Sculpteur de la statue
L’homme de bronze mesure quatre mètres en tout. Sans le socle, le général peut se targuer d’en mesurer 2 mètres 30 et de peser 200 kg de bronze, au prix de 50 000 euros. Sur le socle, le nom des 182 hommes et femmes engagés dans les Forces français libres qui ont répondu à l’Appel.
Vidéos : en ce moment sur ActuUn discours plus politique que prévu de la part de Serge Grouard
Devant la sculpture, de nombreux sentiments nous parviennent. Le courage de la résistance face à la barbarie, la fierté de préserver la mémoire face à la capitulation, le pouvoir de l’engagement face à la trahison…
Il aura fallu un discours de Serge Grouard pour que le message soit en fait plus politique et tranchant. L’édile prête alors à cette œuvre un autre discours, comme « un second appel » pour le « redressement de la France ». Il ne donnera pas plus de détails, comprendra alors qui pourra. Au premier rang de ces mots, Gérard Larcher, président du Sénat, et une multitude de représentants de la mémoire résistante.
Des noms gravés en forme circulaire, rappelant celle des ondes radiophoniques de la BBC, qui changeront à jamais le sort de la France.
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