Un Malien de 29 ans a été placé jeudi en garde à vue pour avoir découpé les animaux, de provenance inconnue. Entendu par la police, il a déclaré ignorer que la pratique était interdite en France.
La scène ruisselait de sang. Alertées par un riverain inquiété par des effluves nauséabonds, les forces de l’ordre sont intervenues jeudi 8 avril, en fin de matinée, dans un parking souterrain, situé à Nantes (Loire-Atlantique), boulevard Gaston Serpette. La patrouille de police dépêchée sur le site a découvert une véritable scène d’horreur, dont le tableau était composé d’une multitude de carrés de chair découpés, de petits corps de chèvres déchiquetés et d’une mare d’hémoglobine qui avait largement débordé d’une bâche posée au sol. Un homme qui se trouvait sur place a été interpellé.
«C’était une boucherie sauvage, il y avait du sang partout», décrit une source policière nantaise. D’après le décompte des forces de l’ordre, six chèvres venaient d’être égorgées par la personne interpellée, qui a aussitôt été placée en garde à vue. Âgé de 29 ans, l’homme de nationalité malienne a déclaré qu’un ami lui avait confié les bêtes déjà mortes, pour qu’elles soient découpées, à des fins alimentaires. Il a ajouté ignorer que cela était interdit. Inconnu des services de police, l’individu s’était équipé de plusieurs couteaux et de hachettes pour mener à bien son opération.
Les faits se sont déroulés dans un parking loué par le ministère de la Mer et par La Poste. Vendredi matin, la provenance des chèvres tuées n’était pas encore connue des forces de police, qui ont prévenu la Société protectrice des animaux (SPA) et Urgence maltraitance animale. Aucune plainte n’a, pour l’heure, été déposée.